Cedeao : Diplomatie et exhortation avec le CNSP au Niger, points après la réunion des chefs d'Etat-major au Nigeria
Le Général Christopher Musa, le président des chefs d’Etat-major de la CEDEAO (ph)
Le Comité des chefs d'Etat-major de la CEDEAO a convenu que le projet d’interventions au Niger doit englober les dimensions politique, sécuritaire et diplomatique et a exhorté l'Armée nigérienne à donner une chance à la paix en libérant le Président Muhamed Bazoum et à ramener le pays sur la voie de la démocratie.
Les chefs de la défense se sont exprimés hier vendredi 04 août à l'issue de leur réunion extraordinaire de trois jours à Abuja au Nigeria en réaction aux inquiétudes suscitées par le déploiement de la force pour faire face à l'instabilité politique au Niger.
La CEDEAO avait donné aux militaires du CNSP qui ont pris le pouvoir au Niger une semaine pour réintégrer le Président déchu Mohamed Bazoum sous peine de sanctions plus sévères.
S'exprimant sur la question, le Général major Christopher Musa, le président des chefs d’Etat-major de la CEDEAO, a félicité le bloc pour sa fermeté en faveur de la démocratie. Il a souligné que les militaires des pays membres soutiennent fermement leur position avec la précision que « la démocratie est ce que nous défendons et la démocratie est ce que nous soutiendrons ».
Le Général Musa, qui est le chef d'Etat-major de la défense du Nigeria, a déclaré que le Comité reconnait collectivement la gravité de la situation au Niger et le besoin urgent d'une réponse bien coordonnée. En ce sens, il a déclaré que « Nous avons également délibéré sur les implications plus larges pour la démocratie, la paix et la stabilité en Afrique de l'Ouest et nous sommes heureux de noter que nos discussions ont donné des informations précieuses et des recommandations concrètes ».
Le Général nigérian Musa a d’abord avancé que les chefs d’Etat-major ont soigneusement analysé la situation et élaboré des recommandations susceptibles de faire avancer les choses avant d’ajouter qu’ils doivent intensifier les efforts diplomatiques pour dialoguer avec toutes les parties prenantes concernées.
Il a assuré que « les résultats de tout ce qui a été réalisé ici seront présentés très prochainement aux chefs d’Etat qui auront le dernier mot sur ce que nous allons faire de la situation au Niger, à condition que toutes les ouvertures diplomatiques ne donne pas de résultat ».
Et sous forme d’une panacée qui ne dit pas son nom pour la sous-région, le haut officier militaire nigérian a habilement laissé entendre qu’« Il est impératif que nous traduisions nos délibérations en actions concrètes qui répondent efficacement à la crise et empêchent qu'elle ne se reproduise à l'avenir ».
Pour sa part, Abdel-Fatau Musah, le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, a déclaré que tous les éléments qui entreront dans toute intervention ont été élaborés et affinés, y compris le calendrier, les ressources nécessaires et comment, où et quand déployer une telle force.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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