Nigeria : Projet d'action militaire de la CEDEAO au Niger, Tinubu saisit le Sénat
Bola Tinubu (ph)
Le Président nigérian, Bola Tinubu, a informé le Sénat ce vendredi du projet d'action militaire de la CEDEAO et d'autres sanctions contre les officiers militaires qui ont récemment renversé le Président élu Mohamed Bazoum et pris le pouvoir au Niger.
Dans la lettre, Tinubu, qui est également le Président en exercice de la CEDEAO, a déclaré que la décision de déployer la force militaire au Niger fait partie des conclusions du sommet tenu le dimanche dernier à Abuja. Les sanctions proposées ont été énumérées dans la lettre qui a été lue par le président du Sénat, le sénateur Godswill Akpabio, le vendredi 04 août.
En vue de se voir accorder le feu vert pour une mission de l’Armée hors du pays, le Président nigérian a demandé un soutien pour « le renforcement militaire et le déploiement de personnel en vue d’une intervention militaire pour faire plier la junte militaire au Niger si elle reste récalcitrante ».
La lettre du Président Tinubu sur la situation politique au Niger déclare en substance que « Suite à la situation politique malheureuse en République du Niger qui a abouti au renversement de son Président, la CEDEAO sous ma direction a condamné le coup d'État dans son intégralité et a décidé de demander le retour du gouvernement démocratiquement élu dans le but de rétablir la paix … ».
Objection d'un sénateur
La demande formulée par le Président Tinubu au Senat n’a pas totalement reçu l’assentiment d’un sénateur de l’opposition PDP qui a soulevé une clause constitutionnelle.
En effet pour le sénateur Abdul Ningi, il y a des dispositions du Sénat sur la manière dont les forces armées pourront être déployées en mission de combat hors du Nigeria.
Ningi a rappelé l'article 5 (5) de la Constitution nigériane qui stipule que « le Président, en consultation avec le Conseil de la défense nationale, peut déployer des membres des forces armées de la Fédération sur une durée limitée, devoir de combat à l'extérieur du Nigéria s'il est convaincu que la sécurité nationale est menacée ou en danger imminent ... ».
La CEDEAO avait donné au Niger une semaine à partir de dimanche 30 juillet 2023 pour restaurer le Président déchu Mohamed Bazoum sous peine de sanctions plus sévères.
Hier jeudi, une délégation de la CEDEAO conduite par le General nigérian à la retraite Abdulsalami Abubakar, ancien chef d'État militaire, est arrivée à Niamey, capitale du Niger, pour négocier avec les militaires du CNSP au Niger.
A mesure que l’ultimatum de la CEDEAO tire vers sa fin, des voix au Nigeria dont celle de l’ancien vice-président, Atiku Abubakar, se sont élevées pour déconseiller à la CEDEAO des « hostilités militaires » au Niger et misent sur le dialogue comme l'option la plus viable.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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