Burkina Faso : Mohamed Sinon, l'activiste pro-transition condamné à trois ans de prison pour diffamation
Mohamed Sinon (Ph)
La chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Ouagadougou a condamné Mohamed Sinon, un activiste pro-transistion, à une peine de cumulée se 36 mois de prison ferme et une amende d'un million de FCFA pour « diffamation » contre la gendarmerie » et des menaces de mort contre des journalistes.
En effet, lors du délibéré du verdict ce mardi à Ouagadougou, le tribunal a reconnu coupable l’activiste Mohamed Sinon, réputé fervent défenseur du régime du capitaine Ibrahim Traoré, jugé pour des propos tenus contre la gendarmerie nationale qu'il accusait dans une vidéo de ne pas mener la lutte contre le terrorisme, appelant même à dissoudre ce corps.
Il a écopé d'une peine d'un an de prison et une amende de 500 000 FCFA pour cette affaire.
Le tribunal a par ailleurs révoqué un sursis de deux ans et une amende de 500 000 F CFA décerné contre lui en février dernier dans autre procès où il avait été condamné pour avoir menacé de mort deux célèbres journalistes burkinabè.
Il devra ainsi purget une peine cumulative de trous ans de prison ferme et payer une amende d'un million de francs CFA, selon le verdict rendu par le tribunal.
Si lors du procès de février, Mohamed Sinon avaitbrecinnubles faits, avouant être allé loin dans ses propos, il a réfute les accusations de diffamation contre la gendarmerie.
Selon lui, il a dans sa vidéo incriminante affirmé que la Gendarmerie ne se donnait pas à 100% dans la lutte contre la corruption et non dans la lutte contre le terrorisme, comme retenu par le parquet.
Dans la vidéo incriminee publiée par Mohamed Sinon le 21 mai 2023 dans un direct sur Facebook, on y l'entend inviter le capitaine Ibrahim Traoré a davantage s'appuyer sur la police et l'armée.
« Nous demandons au président de faire en sorte que la gendarmerie fusionné avec l’armée parce que les gendarmes sont aussi des militaires. L’armée, c’est
désormais deux entités au Burkina, la police et les militaires », avait-il argumenté dans la vidéo.
Representant la partie civile, le lieutenant-colonel Tamou Coulibaly avait juste demandé que la loi soit appliquée. «Au niveau de la gendarmerie, notre souhait est de voir M. Sinon subir toute la rigueur de la loi s’il était reconnu coupable».
Le tribunal est allé au delà de requête du parquet qui avait demandé qur Mohamed Sinon soit condamné à six mois de prison ferme et une amende de 500 000 F CFA.
Le Parquet avait egalement requis la révocation du sursis de deux ans de prison et une amende de 500 000 F CFA décerné contre M. Sinon par le même tribunal en février dernier pour des appels au meurtres de deux journalistes.
Boa, Ouagadougou
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