Côte d'Ivoire : 9ᵉ session ordinaire du CNLS, Tiémoko Koné invite chacune et chacun à maintenir un engagement continu dans la lutte contre le VIH-SIDA
Tiémoko Koné ce vendredi à Abidjan
La 9ᵉ session ordinaire du Conseil national de lutte contre le VIH-SIDA a été présidée par Tiémoko Meyliet Koné, Vice-président de la République qui représentait le chef de l'Etat. En présence de la Première Dame, du Premier ministre et de plusieurs membres du Gouvernement, il a indiqué que la réalisation de l'ambition commune des Ivoiriens de mettre sous contrôle, cette épidémie à l'horizon est tributaire de tous les acteurs gouvernementaux et civils, intérieurs et extérieurs.
C'est pourquoi, il a invité chacune et chacun à maintenir un engagement continu et à être en action soutenue dans la lutte contre ce fléau.
La tenue de ce Conseil a été l’occasion pour le Vice-président de la République de lancer un appel à la remobilisation ainsi qu'à l'action coordonnée et solidaire.
« Les résultats de la réponse nationale à la pandémie du VIH-SIDA et les perspectives qui viennent de nous être présentées sont encourageants. Ainsi, après plus quatre décennies de luttes acharnées, l'effort est en passe d’être couronné de succès, en témoigne, la baisse régulière de la prévalence de la maladie au cours des dix dernières années. Il nous reste maintenant à redoubler d'initiative et d'effort afin d'atteindre l'objectif d'éliminer le VIH-SIDA d'ici à 2030 », a déclaré l'homme de confiance du Président Ouattara.
Pour ce faire, le numéro deux constitutionnel a annoncé que des décisions importantes seront prises en vue d’accélérer la riposte face à cette pandémie.
À l'issue de cette session, les principaux points d'attention retenus pour relancer la dynamique concernent essentiellement les problématiques de financement, de communication et de redynamisation de la stratégie multisectorielle.
Jean-Marie Yaméogo, représentant résident de l'organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé que les résultats réalisés sont importants, ils placent le pays dans une perspective pour réaliser ses engagements pris au niveau mondial et mettre fin au SIDA comme menace de santé publique à l'horizon 2030.
« Les progrès réalisés contribuent grandement de façon significative du contrôle de l'épidémie dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest et du centre. Le succès de la Côte d'Ivoire est donc un exemple et une source d'inspiration pour les autres pays », a insisté, le représentant résident.
Il a en effet cité quelques situations concrètes qui nécessitent des efforts supplémentaires que les partenaires doivent relever si la Côte d'Ivoire veut contrôler l'épidémie d'ici 2030.
Au nom des partenaires, il a insisté sur deux points qui attirent leur attention. « Nous devons rester dans l'esprit de la déclaration de la politique sur le VIH et le SIDA prise en 2021, c’est-à-dire renforcer l'engagement du pays à mettre fin au VIH-SIDA d'ici 2030. Nous devons poursuivre nos efforts pour éliminer toutes formes de stigmatisation et discrimination. Réforme des textes », s'est justifié, Jean-Marie Yaméogo.
Il rassure les autorités ivoiriennes que les partenaires restent mobilisés et déterminés à leurs côtés pour rendre possible l'élimination du VIH chez les enfants, chez les jeunes et au sein de toute la population ivoirienne d'ici 2030 en tant que menace de santé.
Au nom des organisations de la société civile, Jean-Michel Beignan, Président du Réseau ivoirien des jeunes contre le VIH-SIDA a sollicité l'appui des autorités et a exprimé sa reconnaissance aux bailleurs de fonds.
«La société civile attend beaucoup de vous et voudrait solliciter votre appui dans la mobilisation des ressources, à octroyer au réseau le statut d’utilité publique, à intégrer dans les budgets des collectivités locales et décentralisées des lignes spécifiques au VIH et à la santé reproductive en vue de réduction des inégalités d'accès au service de santé reproductive, vulgariser antidiscriminatoires, octroyer des financements additionnels aux organisations de lutte contre le VIH-SIDA, assurer la continuité des médicaments antirétroviraux, prévoir un financement conséquent pour la santé communautaire etc. Je voudrais exprimer notre reconnaissance aux bailleurs de fonds, et souhaiter qu'organisations de la société civile soient accessibles aux fonds domestiques. Nous attendons une attention engagée de l'Etat envers la société civile », a conclu, Jean-Michel Beignan.
Notons enfin qu'au cours de cette 9ᵉ session ordinaire, la Première Dame a été faite commandeur de l’ordre de la Santé publique et elle a reçu un trophée du Réseau ivoirien des jeunes contre le VIH-SIDA.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire