Côte d'Ivoire : La Croix-Rouge renforce les compétences de ses agents humanitaires en Sciences Sociales
Un atelier de formation aux sciences sociales et au retour d’informations communautaires en Afrique, initié par la Croix-Rouge, s’est tenu à Grand-Bassam. L’objectif de cette formation, était de renforcer les compétences et les connaissances des agents humanitaires de ce mouvement en sciences sociales, afin de permettre à ceux-ci, de mieux saisir la sensibilité socio-culturelle des communautés et même des individus cibles, relativement à leurs besoins.
Pendant cinq jours, ces agents humanitaires, en provenance de plus de 20 pays de l’Afrique Francophone, également appelés « praticiens du CEA » dans le jargon de la Croix-Rouge, ont reçu les enseignements nécessaires pour concevoir, recueillir, coder et analyser les données de retour d’information communautaire de la collectivité. Ils ont également été édifiés sur les compétences pratiques pour appliquer les outils de collecte et d’analyse de données en sciences sociales, y compris les méthodes qualitatives et mixtes.
Pour Dr Léonce Dah, président national de la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire, ce fut un grand honneur pour son pays d’abriter cette importante rencontre.
« C’est pour nous un honneur de recevoir chez nous des délégations étrangères pour un atelier surtout sur le thème des sciences sociales. Dans notre mouvement, la Croix-Rouge, la communication a toute son importance. En plus, nous avons l’obligation de nous occuper des populations vulnérables qui se retrouvent quelques fois dans un état d’esprit modifié. Un état d’esprit modifié signifie qu’il faut prendre en compte, la sensibilité sociale et culturelle de ces populations et ce n’est pas toujours évident. Même à l’intérieur d’un même pays selon les régions, les mêmes expressions n’ont pas la même signification. Il y a quelques subtilités d’expression qu’il faille toujours ramener à leurs contextes. Lorsque les vulnérables se retrouvent dans une situation de détresse, l’agent humanitaire qui va vers eux, doit pouvoir comprendre et décoder leur langage et c’est très important. Ce fut un honneur de recevoir ces délégations qui ont réfléchi avec nous, autour du thème de l’atelier. Chaque délégation est repartie enrichie des enseignements qu’elle a reçus », a expliqué le président de la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire.
A en croire Dr Léonce Dah, cette rencontre internationale, a été d’un apport appréciable dans le renforcement des capacités des praticiens du CEA en Côte d’Ivoire, dans la mesure où elle leur a permis de s’imprégner de nouvelles approches sociales.
« Il est toujours bon d’aller chercher ailleurs ce qui pourrait nous enrichir. On a un leitmotiv dans notre mouvement qui est d’apprécier la force de notre réseau à atteindre et servir ceux qui sont dans le besoin. Nous avons grâce au brassage international, pu nous enrichir d’expressions d’approches sociales, qui puissent nous permettre de comprendre le vulnérable. Nous vivons dans un village planétaire et sur un même périmètre géographique, différentes sensibilités culturelles se côtoient. La plus value de cet atelier pour nous, c’est justement l’apport d’autres horizons culturels, nous avons de cette façon pu apprendre en fonction des sensibilités des uns et des autres. Nous avons été édifiés sur des approches d’une certaine subtilité qui vont nous servir lorsque nous serons en situation terrain avec les vulnérables », a-t-il ajouté.
Il est bon de noter que sous le leadership de son président Dr Léonce Dah, la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire a le lead sur 14 pays de la sous-région dans le domaine du CEA (Community engagement and accountability), dans le projet « Sauver des vies et des moyens de subsistances».
Wassimagnon
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