Côte d'Ivoire : Numérisation des paiements, l'APBEF-CI souhaite le passage à échelle du processus pour une croissance économique forte
La numérisation des paiements en Côte d'Ivoire s'installe peu à peu depuis plusieurs années.
Dans la sous-région, elle fait partie des nations leaders dans ce domaine. En témoigne les données de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) selon lesquelles, un paiement numérique sur trois (3) réalisé au sein de l'UEMOA, est fait en Côte d'Ivoire. De plus, la Côte d'Ivoire arrive en tête au niveau régional sur les paiements marchands digitaux.
Selon l'Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers de Côte d'Ivoire (APBEF-CI), 20 % du volume des paiements digitaux ivoiriens sont issus de transactions marchandes. C'est du moins ce que révèle le guide d'orientation dévoilé par l'Agence de Promotion de l'Inclusion Financière de Côte d'Ivoire (APIF-CI). Ces acquis de l'avis de L'APBEF-CI, dans une déclaration signée de son Directeur exécutif transmise à KOACI, Serge Kouamelan, doivent être boostés.
Elle propose, à cet effet, quelques pistes à exploiter pour véritablement maximiser cette dynamique. La première piste selon cette association, c'est le secteur du commerce considéré comme le moteur de l'économie ivoirienne. En effet, près de 87 % de l'économie ivoirienne étant informelle et le commerce étant l'activité dominante, il serait judicieux d'y encourager les paiements digitaux.
Par ailleurs, dans un contexte où 80 % des transactions financières sont faites en cash, l'adoption à une échelle beaucoup plus supérieure des paiements digitaux par les marchands, aura pour effet de stimuler l'autonomisation financière et la croissance économique. L'autre piste à explorer, selon les professionnels des banques et établissements financiers de Côte d'Ivoire, c'est celle de la gent féminine qui constitue une masse imposante exerçant dans le secteur informel et le tissu économique. À cela s'ajoute le monde agricole qui est un maillon clé de l'économie ivoirienne et de la création de richesses. Ce secteur représentant à lui seul 20 % du produit intérieur brut (PIB), il est évident qu'il constitue un poids économique fort.
Le secteur du transport, selon l'APBEF-CI, doit être également intégré dans le processus de digitalisation, car les acteurs auront la possibilité de ne plus payer leur titre de transport main à main. En outre, le boom des mobiles monney est une excellente opportunité pour accélérer la numérisation de l'économie, même s'il y a encore du travail à faire pour relever le taux de bancarisation qui demeure, en raison principalement des coûts exhorbitants, à ce jour, encore très faible.
En effet, l'accroissement du taux de bancarisation et la mise en place de moyens de paiement numérique, vont réduire drastiquement la circulation du cash, utilisé jusqu'à 95 % dans le cadre des dépenses des ménages. La digitalisation des paiements est à portée de main, même si sous nos tropiques, c'est une œuvre de longue haleine qui doit se faire patiemment, au-delà du fait que les Ivoiriens restent très attachés au cash, plus pratique et en rien virtuel.
Les professionnels des banques et établissements financiers encouragent, pour finir, les petites et moyennes entreprises (PME) et les Très petites entreprises (TPE) à s'approprier ces nouveaux moyens de paiements en se dotant de comptes électroniques adaptés.
Wassimagnon
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