Burkina Faso : Exécutions sommaires et disparitions forcées commises par l'armée, selon HRW
Vue d'un véhicule de patrouille de l'armée burkinabè (Ph)
Les forces armées du Burkina Faso ont exécuté sommairement au moins 9 hommes et en ont fait disparaître de force et probablement tué 18 autres, lors de trois incidents survenus depuis février 2023 dans la province de Séno, selon Human Rights Watch.
Lors d’un de ces incidents, les militaires ont sévèrement battu huit enfants âgés de 6 à 16 ans.
À en croire l'ONG de défense des droits humains, l’armée aurait commis ces abus lors d’opérations anti-insurrectionnelles menées contre des groupes armés islamistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), qui ont pénétré dans le pays en provenance du Mali voisin en 2016.
« Non seulement les exécutions et disparitions forcées commises par l’armée du Burkina Faso constituent des crimes de guerre, mais elles alimentent, parmi les populations ciblées, un ressentiment qui favorise le recrutement de certains de leurs membres par les groupes armés », a déclaré Carine Kaneza Nantulya, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch.
« Les autorités du Burkina Faso devraient enraciner dans leur stratégie anti-insurrectionnelle la protection des civils, le respect des droits humains et l’établissement des responsabilités pour les abus commis ».
De février à mai, Human Rights Watch s’est entretenu en personne et par téléphone avec 30 personnes ayant eu connaissance de quatre incidents.
Il s’agissait de 8 témoins d’abus, 11 membres des familles de victimes, six membres d’organisations de la société civile burkinabè et 5 représentants d’organisations internationales.
Le 14 juin, Human Rights Watch affirme avoir envoyé des lettres aux ministres burkinabè de la Justice et de la Défense, leur communiquant ses conclusions au sujet des abus présumés et demandant des réponses à des questions précises, mais n'a pas reçu de réponse.
Human Rights Watch rappelle avoir précédemment documenté de graves abus commis par les forces de sécurité burkinabè et les milices progouvernementales, notamment des meurtres et des disparitions forcées lors d’opérations anti-insurrectionnelles.
Les groupes islamistes armés ont également commis de graves abus, spécifiquement des exécutions sommaires, des enlèvements, des viols et d’autres violences sexuelles, des actes de pillage et des attaques contre le secteur de l’éducation.
S'adressant le 7 mars à la 52ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a exprimé son inquiétude au sujet du fait que les opérations militaires au Burkina Faso « font de plus en plus de victimes parmi les civils ».
Il a « exhorté les autorités à écouter les revendications de la population relatives à toute forme d’impunité » et à enquêter sur les allégations de violations des droits humains.
Le 16 février, le parlement de transition du Burkina Faso a adopté une loi visant à renforcer le rôle des prévôts, qui sont responsables de la discipline au sein des forces armées.
Cette nouvelle loi, si elle est pleinement appliquée, protègera mieux les droits des présumés terroristes lors des opérations militaires et dans les camps de prisonniers, a déclaré Human Rights Watch.
Boa, Ouagadougou
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