Côte d'Ivoire : Réajustement du prix de l'électricité, les industriels n'excluent pas une hausse minime sur les prix des consommateurs
Souleymane Diarassouba et les industriels ce mardi
Suite à la saisine du Gouvernement par l’ANARE sur le déséquilibre du secteur électricité, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME a diligenté des études d’évaluation de l’impact du réajustement des tarifs de l’électricité sur la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des consommateurs, par la Direction Générale de l’Industrie et la Direction Générale du Commerce Intérieur. De même, les entreprises industrielles ont été sollicitées pour leur contribution à l’analyse de l’impact de ce réajustement.
Il ressort de ces études que le réajustement de 15% du prix de l’électricité entraine un impact compris entre 0,75% et 2,4% sur les prix sortie-usine des secteurs d’activité énergivore (ciment, fer à béton, sucre). Le réajustement de 15% du prix de l’électricité entraine une variation du prix au consommateur final comprise entre 0,65% et 3,03% des produits de grandes consommations, notamment, le fer à béton, le ciment, l’huile de palme raffinée, le sucre et quelques catégories de poissons congelés.
Pour ce qui concerne les produits vivriers, le riz importé, la viande de bœuf, de mouton et de porc, le réajustement du prix de l’électricité n’a pas d’impact direct sur le prix final au consommateur. Toutefois, les prix de ces produits peuvent être influencés par une éventuelle inflation.
Souleymane Diarassouba, ministre du Commerce, de l'industrie et de la promotion des PME a échangé ce mardi après-midi avec le secteur privé qui est fortement touché par la hausse des 15%. Dans son propos d'ouverture, il a souligné que les résultats des études menées par les services du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME corroborent avec ceux des études effectuées par les entreprises industrielles, en dépit des préoccupations soulevées par les industriels, notamment sur la compétitivité des produits à l’export, la concurrence déloyale des produits de contrebande et de contrefaçon.
Selon lui, la hausse de 15% du prix de l’électricité ne devrait pas entrainer une flambée généralisée des prix, toutefois, son département entend mener des actions en vue de lutter contre les éventuelles pratiques spéculatives.
Au nombre des actions à mener, le ministre Souleymane Diarassouba a cité, la mise en place d’un cadre de concertation avec les acteurs pour les éventuelles révisions des prix qui tiennent compte des résultats des études menées dans le cadre du réajustement du prix de l’électricité, l’intensification de la surveillance du marché à travers le contrôle de l’affichage des prix, la lutte contre la contrebande et la contrefaçon.
«Il s’agit pour le Ministère d’aboutir à terme à l’encadrement des prix à l’effet d’annihiler toutes velléités de prendre prétexte du réajustement des tarifs de l’électricité pour procéder à des augmentations anarchiques des prix des produits de grande consommation au détriment du pouvoir d’achat des consommateurs », a conclu, le ministre du Commerce, de l'industrie et de la promotion des PME.
Au terme de cette rencontre, au nom des industriels présents, Mamadou Bamba, Président de la Commission énergie et environnement de la CGECI a salué la démarche du ministre. Il a toutefois annoncé que ces réajustements auront un impact minime sur les prix des consommateurs parce que les relèvements se feront sentir sur les entreprises industrielles, notamment au niveau de leur coût de production.
Le porte-parole a également indiqué qu'un comité de concertation sera mis en place pour analyser toutes les questions abordées au cours de cette rencontre. Il assure enfin que le secteur privé restera à l’écoute du gouvernement en cette période difficile.
«Le ministre du Commerce et de l'industrie et de la promotion des PME est toujours attaché au dialogue francs entre le secteur privé et le Gouvernement a convoqué cet après-midi une réunion au cours de laquelle nous avons passé en revue l'arrêté ministériel portant relèvement du prix de l'électricité. Il va s'en dire que de prime abord, les incidences de ce relèvement se feront sentir sur les entreprises industrielles, singulièrement au niveau de leur coût de production. Suite aux échanges que nous avons eus avec le ministre du Commerce, de l'industrie et de la promotion des PME et toujours l'oreille attentive qu'il accorde au secteur privé, nous sommes parvenus à la mise en place d'un comité de concertation pour que toutes les incidences éventuelles que cela pourrait avoir sur les prix de vente, éventuellement, les prix de vente de nos produits à la population soit le plus insignifiant que possible. Le ministre a rappelé l'engagement du gouvernement aux côtés du secteur privé pendant les périodes difficiles de la COVID-19 et de la crise Russo-ukrainienne. On souhaiterait réitérer nos remerciements de l'ensemble des entreprises du secteur privé de la Côte d'Ivoire au Gouvernement à travers le ministre du Commerce et de l'industrie. Le Gouvernement a toujours été à l'écoute du secteur privé et a toujours été aux côtés du secteur privé pendant les moments difficiles. Il nous revient en tant que partenaire du gouvernement à cette période difficile d'être à l'écoute du gouvernement. Nous allons trouver les moyens et les mesures de pouvoir minimiser soit 0 à un impact très faible sur les prix à la consommation. Il faut retenir que le secteur privé aux côtés du Gouvernement a un soucis de la paix sociale en Côte d'Ivoire. Parce que sans paix, il n’y a pas de développement et nous comprenons la nécessité des investissements que le gouvernement doit faire. Nous avons abordé certains points avec monsieur le ministre et il a été très attentif à ces points. Nous nous retrouverons autour de ce comité de concertation pour les analyser. Nous ferons tout pour être aux côtés du Gouvernement pour que l'impact soit 0 ou minime au regard de ce que nous avons pu faire dans le passer suite au relèvement en 2016 des prix de l'électricité », a expliqué, Mamadou Doumbia.
Wassimagnon
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Mdr impact de 1 a 5% peut etre considerer comme minim ca depend de votre poche et du prix du produit. Il serait Bete de croire qu une augmentation de 1-3 % sur le cout de production ne soit repertoire sur les prix d achats du consomateur. Si le produit coute 5000 faut s attendre a ce qu il coute bientot entre 5100-5250 fcfa. Deja ca contredit le ministre de l Energie qui hier disait que seul serait affecte 10% des utilisateurs. Nous serons tous affectes dans le Paradis Rdr-Rhdp ou Les prix croissent a une vitesse exponentielle.
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