Côte d'Ivoire : Libre circulation des véhicules de transport inter-états, des personnes, les états de la CEDEAO planchent sur le passage du manifeste des passagers au numerique
Fanta Cissé et les représentants de la Cedeao ce lundi à Abidjan
Un atelier sur l'état des lieux du fonctionnement opérationnel du Manifeste des Passagers du mécanisme régional de suivi de la libre circulation des véhicules de transport inter-états des personnes, des biens et du bétail dans l'espace CEDEAO s'est tenu aujourd'hui à Abidjan.
Les participants ont parlé essentiellement de la facilitation et des échanges entre les pays membres de la CEDEAO sur la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux.
Philippe Goli, Directeur en charge du Commerce et de la libre circulation au ministère d'Etat, ministère des Affaires étrangères, de l'intégration africaine et de la Diaspora, a ajouté que cet atelier planchera sur le mécanisme mis en Côte d'Ivoire en 2012, à travers un projet pilote.
L'objectif de ce système était de réduire le temps de voyage, les pertes en argent des opérateurs et de réduire le nombre d'arrêts pour les cars qui voyagent entre deux pays.
Ce dispositif a été mis en place, a été expérimenté et la Commission de la CEDEAO l'a accrédité par un règlement en 2015 pour qu'il soit généralisé dans les 14 états membres, puisque, pour aller au Cap-Vert, on passe par des bateaux.
Selon le Directeur, l'apport particulier du mécanisme a été de simplifier les opérations en posant un contrôle au départ à la gare où à l'entrée du territoire pour les cars des voyageurs et les voitures transportant, les bétails.
« Ce fait nous a fait gagner à peu près 60 % sur les temps de voyage dans toutes directions. Les prélèvements induits ont été réduits de plus 80 % et le nombre d'arrêts est passé en moyenne de 15 à 2 % au maximum. Les transports et les opérateurs machinistes ont beaucoup bénéficié des retombées de ce mécanisme », a-t-il ajouté.
En ce qui nous concerne la rencontre de ce jour, les participants ont cherché à améliorer le service en réduisant encore les délais en prenant en compte un facteur essentiel qui est la sécurité.
« À cause de la sécurité, l'information doit circuler rapidement et cela nous demande de dématérialisation tous les documents que nous utilisons sur le mécanisme. Avant la fiche était remplie à la gare, on la faxait ou on la transportait. Cela mettait un délai pour être utilisé dans le système. Aujourd'hui, dans le dispositif auquel nous aspirons, c'est un dispositif où, les éléments sont numérisés et transmis en temps réel aux différentes divisions des forces de l'ordre et de sécurité, aux différentes divisions de la santé humaine et de la santé animale qui exercent les contrôles. Pour nous, ce mécanisme doit porter un plus à la méthodologie de travail de ces corps qui font déjà assez bien leur travail. Mais on peut toujours apporter des améliorations », a expliqué, Philippe Goli.
La crise de la COVID-19 a amené les pays de la CEDEAO à suspendre les activités du fait de la fermeture des frontières. Selon le Directeur, il faut un engagement massif de tous les opérateurs économiques et l'amélioration du cadre de gestion.
« Cette amélioration est continue parce que le monde change aux adaptations du climat. Toutes les forces sont en train de modifier leur système », a-t-il insisté.
Ce sont au moins une quinzaine de millions de personnes qui circulent dans la zone CEDEAO par an avec parfois des biens. La mise en place du mécanisme a permis à la douane de pouvoir capter certaines parmi celles qui exercent le commerce informel qui vont acheter les marchandises et viennent.
Konaté Djakalidja, Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d'Ivoire (CNFCI) a affirmé que cet atelier va améliorer le mécanisme qui fonctionne.
« C'est une œuvre humaine, il y a des difficultés dans le fonctionnement. La COVID-19 est passé par là, le mécanisme a pris un plomb dans l'aile. Aujourd'hui, il s'agit de reprendre et d'intensifier et de dynamiser le mécanisme, surtout avec une innovation majeure de digitaliser le manifeste qui fait l'objet de document lorsque les passagers embarquent dans le car. Au lieu d'un document papier en main, on va passer bientôt à un document qui est digitalisé. C'est tout cela qui va réduire, la pénibilité des passagers, des voyageurs et favoriser les échanges entre la Côte d'Ivoire et ses voisins. Et entre tous les pays membres de l'espace de la CEDEAO. C'est tout l'objectif », a précisé, Konaté Djakalidja.
La Côte d'Ivoire s'étend positionnée au premier plan de ce mécanisme est en train de booster de sorte que toute la sous-région de la CEDEAO puisse être impactée.
Le mécanisme est un outil assez performant, assez efficace pour le bonheur de la circulation de nos populations.
« Nous sommes un acteur aux frontières, qui sont des acteurs de contrôle. Les populations font parties de l'écosystème des frontières. Nous accompagnons ce mécanisme pour renforcer la gouvernance aux frontières pour permettre aux populations de se sentir à l'aise et faciliter le commerce. Dans la stratégie de l'union africaine, il est prévu un pilier trois qui favorise la mobilité, la facilitation du commerce et des échanges. Sur la base de cette stratégie de l'UA sur la gouvernance des frontières, nous appuyons toutes les initiatives étatiques et non étatiques pour créer un environnement propice pour le développement de notre continent », a conclu, le Secrétaire exécutif du CNFCI.
Wassimagnon
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