Côte d'Ivoire : Amélioration des services de santé, les enseignants de l'INFAS formés aux techniques de simulation
Dans le but d'améliorer les services de santé en Côte d'Ivoire, des enseignants de l'Institut national de formation des agents de santé (INFAS) bénéficient, depuis le jeudi 8 juin, d'une formation en techniques de simulation.
Ce sont 40 professionnels de santé dont une vingtaine d'enseignants de l'INFAS qui seront formés sur 5 jours dans le cadre d'un projet de l'INFAS avec le CEGEP de Sherbrooke au Canada.
Dr N'dri Alexis, Directeur de l'INFAS de Daloa, par ailleurs chargé de la coopération entre l'INFAS et les différents partenaires au plan national et international, a déclaré que ce projet est parti d'un constat.
« En ce qui concerne le projet avec le CEGEP de Sherbrooke, il est parti d'une situation bien précise qui est que nous assurons la formation. Notre vision, c'est d'être un pôle d'excellence sous régional en matière de formation des agents de santé (...) Mais au plan national, nous sommes confrontés, à ce jour, à une situation qui est que nos indicateurs de santé, en ce qui concerne la santé de la mère et de l'enfant, sont au rouge. Lorsqu'on commençait le projet, on était à 614 décès pour 100.000 naissances vivantes, là où certains pays sont à 3 décès. Donc, il y a véritablement un défi à relever, il y a des choses à faire. C'est vrai, il y a plusieurs niveaux d'intervention, mais à notre niveau, nous faisons notre mea culpa. Nous estimons qu'il faut redynamiser la formation des agents de santé. Mine de rien, l'INFAS assure la formation de près de 80 % des ressources humaines de santé. Donc la santé des Ivoiriens dépend dans une large mesure de ce que nous faisons ici », a-t-il indiqué, soulignant au passage que si la pédagogie par la simulation est développé, la situation peut être améliorée en terme d'objectifs de qualité de soins.
Le Directeur a également expliqué ce qu'est la simulation. «La simulation, c'est pratiquement un pont entre le malade et la théorie que nous faisons à l'école pour permettre à nos étudiants de faire la pratique des différents gestes non pas directement sur les patients, mais sur un mannequin qui est proche de l'humain de façon à maîtriser suffisamment de compétences avant de passer au patient. Il y a plusieurs niveaux de mannequins. Les mannequins de basse fidélité, de moyenne fidélité et de haute fidélité. Nous n'avons pas les mannequins de haute fidélité qui sont proches de l'humain, qui respirent, qui ont du sang dans les veines, auxquels on peut placer une perfusion, qui ont un battement cardiaque qu'on peut apprécier. Ces mannequins sont pratiquement proches de l'humain, ils sont trait pour trait égaux à l'homme. Lorsqu'on essaie une technique sur ces mannequins, c'est sûr que nous allons les réussir sur l'humain", a-t-il expliqué.
Dr N'dri Alexis a par ailleurs mentionné que cette technique à plusieurs avantages à savoir le fait que les étudiants gagnent en compétences et que les populations sont protégées puisque l'essai est fait d'abord sur les mannequins et ensuite sur les patients.
Quant à Alexandre Janet, Directeur de l'enseignement, des programmes, des techniques biologiques et de la Santé au CEGEP de Sherbrooke au Canada, il est revenu sur la formation proprement dite.
«Ce projet a démarré depuis l'année passée et cette année, nous sommes de retour pour 5 jours afin de mettre en place la première formation en lien avec l'implantation de la simulation haute fidélité à l'intérieur de la formation offerte par l'INFAS. Durant ces 5 jours, nous avons enseignement théorique qui préparent les enseignants à l'utilisation de la simulation et nous avons mis place un laboratoire de simulation avec une grande quantité de mannequins qui répondent à des besoins divers et au fil des jours les enseignants apprennent à mettre en place des simulations », a-t-il dit, assurant enfin que ces formations vont se poursuivre.
Wassimagnon
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