La grève des personnels de la santé se radicalise et la crise perdure avec le gouvernement.

Les autorités ont procédé lundi à l'interpellation d'une vingtaine des grévistes qui manifestaient devant le ministère de la Santé publique.

Ces derniers ont été conduits au commissariat central numéro 1 de Yaoundé. 

Et, libérés sous la pression du Préfet du Mfoundi.

Selon les grévistes, cette arrestation est une violation des droits de l'homme.

"C'est inadmissible dans un pays dit de droit. Les gens manifestent pacifiquement, ils revendiquent leur droit d'avoir un salaire et un avenir décents, la police, les forces de l'ordre viennent les interpeller ", a déclaré Sylvain Nga Onana président de Cap-Santé.

Près de trois semaines après le déclenchement de la grève des personnels de santé, aucune solution n'a encore été trouvée. 

Les grévistes revendiquent leur contractualisation. La situation concerne quelque 27 000 personnels de santé.

Ils sont sans salaire pour la plupart depuis près de neuf ans et disent vivre de "motivation".

Vendredi, le ministre du Travail a été assigné à la résolution de la crise avec pour mission de mener les concertations intergouvernementales qui devront trouver des solutions dans un délai de trois mois, et mettront fin à la grève qui a démarré depuis le 22 mai dernier.

Une partie de l'opinion estime que le gouvernement tente de gagner du temps pour espérer que le mouvement s'essouffle.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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