Burkina Faso : Un activiste pro-transition poursuivi pour mise en danger de la vie d'autrui
L'activiste pro transition, Mohamadi Sinon, récemment condamné à la prison avec sursis, a été interpellé pour des faits de « diffamation et de mise en danger de la vie d’autrui », selon un communiqué du Procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou 1, Harouna Yoda.
Le sieur Sinon Mohamadi, qui avait naguère fait l’objet d’une condamnation à une peine d’emprisonnement et d’amende avec sursis, a été interpellé et est poursuivi pour ses récents audios qui allèguent que la gendarmerie nationale ne s’investit pas « à cent pour cent » dans la lutte contre le terrorisme, a écrit le procureur dans un communiqué.
« Il est poursuivi pour des faits de diffamation et de mise en danger de la vie d’autrui », a-t-il précisé.
Dans le même communiqué, le procureur a annoncé l'interpellation de six personnes dont des acteurs d’organisations de la société civile.
Ces personnes sont mises en cause pour « des faits d’association de malfaiteurs, divulgation de fausses informations, incitation à un attroupement armé ou non armé et d’autres infractions que l’enquête ».
Selon le procureur, dans la nuit du 02 au 03 mai, des messages audios publiés sur les réseaux sociaux appelaient à un rassemblement à l’effet de brûler le palais du Mogho Naaba.
Le message qui a conduit à l’ouverture de l’enquête était censé émaner des partisans du Chef de l’Etat et dépeignait le Mogho Naaba comme un opposant à la transition.
Deux autres messages audios, censés émaner cette fois d’inconditionnels défenseurs du Mogho Naaba appelaient les populations à sortir massivement pour s’opposer vaillamment aux desseins de ceux qui veulent s’en prendre au palais du monarque, tout en annonçant l’imminence de l’attaque.
La conséquence logique de ces audios aurait été l’affrontement entre les partisans et les adversaires de la destruction du palais du Mogho Naaba, avec des conclusions lourdes ; toute chose qui semble être l’un des objectifs de leurs auteurs et commanditaires, a indiqué Harouna Yoda.
Il ressort des premiers éléments de l’enquête (qui est toujours en cours), que ces différents messages audios, contrairement à ce qu’ils peuvent laisser croire, émaneraient d’une même source.
Leurs auteurs auraient été approchés pour l’enregistrement et la diffusion de ces audio, le tout contre rémunération.
D’autres personnes approchées dans ce sens avaient décliné l’offre et s’en étaient ouvertes à notre parquet tout en expliquant les différentes étapes qui ont conduit entre autres à l’édition de ces messages, a-t-il indiqué.
Boa, Ouagadougou
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire