Guinée : Après les violences, la junte réquisitionne l'armée et brandit la menace d'appliquer les lois antiterroristes
Le colonel Doumbouya
La junte au pouvoir a réquisitionné l’armée pour renforcer la police et la gendarmerie dans le maintien d’ordre, alors que l'opposition prévoit de nouvelles manifestations mercredi et jeudi.
Les Forces vives, un collectif d’opposition formé de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile, avait déclaré que sept personnes avaient été tuées et 32 blessées par balle la semaine dernière dernière lors d'une manifestation interdite, mais le bilan a été démenti par la police.
C'est une manifestation de trop pour les autorités guinéennes poussées à réagir.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le ministre de l'Administration du territoire, Mory Condé, a dénoncé une "véritable guérilla menée par les manifestants qui font régner la terreur et s'en prennent aux forces de sécurité avec des moyens létaux.
"Nous avons pris la responsabilité légale par réquisition (...) en date du 15 mai 2023 de solliciter le concours des forces armées pour appuyer les forces de police et de la gendarmerie qui étaient en difficulté (pour) maintenir et rétablir l'ordre public", dit le communiqué.
Le ministre a également menacé de brandir la menace d'appliquer les lois antiterroristes qui prévoient la réclusion perpétuelle contre quiconque commet un acte mettant en danger la vie ou les libertés d'autrui avec l'intention "d'intimider, provoquer une situation de terreur, selon les articles du code pénal lus à la télévision.
Pour rappel, les Forces vives ont appelé à la reprise des manifestations pour la libération de trois figures de la société civile emprisonnées depuis plusieurs mois ainsi que celle de tous les prisonniers que le collectif considère comme politiques.
Le collectif réclame l’ouverture d’un dialogue crédible en vue d’un retour rapide des civils à la tête du pays, ainsi que la levée de l’interdiction de toute manifestation instaurée en 2022 par la junte au pouvoir depuis un coup d’État en 2021.
Les trois figures de la société civile ont été libérées mercredi soir.
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