Cameroun : Pic de Féminicides, la société civile maintient la pression, le pouvoir sort (enfin) de son silence
Marie Thérèse Abena Ondoa ministre de la femme et de la famille (Ph)
Le Cameroun connaît un pic de féminicides.
Depuis le début de l'année une trentaine de femmes et filles y ont été tuées.
Il a fallu la pression de la société civile notamment du collectif #StopFeminicides237 et des agences spécialisées de l'ONU pour voir enfin la réaction du gouvernement camerounais.
Marie Thérèse Abena Ondoa, est (enfin) sortie de sa globule sphérique d'indifférence totale.
La responsable en charge de la promotion de la femme et de la famille (Minproff), a rejoint la coalition de plusieurs organes de l'ONU mobilisés pour la création d'une loi cadre à l'occasion de la journée de la famille.
Selon les chiffres du Minproff, plus d'une trentaine de femmes ont été tuées au Cameroun depuis le mois de janvier 2023 sur l'ensemble du territoire national.
Phénomène national
Le phénomène est national. Il sévit dans la quasi-totalité des 10 régions du Cameroun.
Selon la classification officielle par région,
16 cas de féminicides ont été recensés dans le Centre, 5 dans le Littoral, l'ouest 3, le nord-ouest 2, Sud-Ouest 1, le sud 1, 1 au nord 1 et à l'extrême nord.
Ces actes ont pour la majorité des cas, été perpétrés par les membres des familles des victimes,
"très souvent, ces violences se déroulent au sein de la famille. Les conjoints, les compagnons et les parents sont devenus des véritables bourreaux pour leurs propres épouses, compagnes ou filles", a déclaré Marie Thérèse Abena Ondoa.
D'après le Minproff, cette situation est le résultat de la désorganisation de la société camerounaise.
"Nous interpellons les familles et les communautés à jouer leurs rôles d'antan où les communautés étaient très soudées. C'est à cause de cette désorganisation de notre tissu culturel que nous vivons tous ces phénomènes", constate le Minproff.
Face à ces meurtres, le Minproff, le fonds des nations unies pour la population, ONU femmes et ONU SIDA appellent à l'élaboration d'une loi cadre portant sur les violences basées sur le genre.
"je lance aujourd'hui un vibrant appel en faveur d'une loi cadre permettant d'améliorer la prise en charge holistique des violences basées sur le genre", a lancé Mme Abena Ondoa.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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