Cameroun : La CDHC s'insurge contre la banalisation du discours de haine dans les médias
Pr James Mouangue Kobila président de la CDHC (Ph)
Au Cameroun, la Commission des droits de l’Homme fait savoir son profond désaccord à l'égard de ceux qui font la promotion du discours de haine dans les médias.
En ligne de mire, les récentes déclarations de Claude Abe, enseignant d'université et de Dieudonné Essomba.
Lors de l'émission "club d'élites", du dimanche 16 avril 2023, Claude Abe a tenu des propos aux relents de haine, selon la CDHC.
"Comment pouvez-vous comprendre qu'aujourd'hui, un certain nombre d'individus se réunissent dans les réunions le dimanche ou le samedi [...] et disent, désormais on va acheter tel ou tel côté du Cameroun. Et, ils le font au nom de la vulnérabilité des uns et des autres", a notamment déclaré Monsieur Claude Abe.
Et d'ajouter,"le Cameroun devra affronter, à un moment donné, la réforme foncière. On passera par là. il faut que chacun rentre chez soi, [...], certains ont fait de la terre, un élément de conquête du pouvoir".
En soutien à ces déclarations, Dieudonné Essomba a, dans une publication qui fait le tour des réseaux sociaux et intitulée "du discours tribal", affirme, "l'ethnopolisation d'un segment économique, autrement dit son contrôle par une seule communauté, peut susciter une hostilité violente des autres, surtout lorsque ce contrôle prend le caractère d'un ghetto où la communauté bénéficiaire empêche par de divers moyens, l'entrée d'autres communautés".
Claude Abe et Dieudonné Essomba et bien d'autres sont accusés par la CDHC et une partie de l'opinion, d'inciter à la haine tribale.
Depuis quelques années, l'on observe une montée en puissance du discours tribal, haineux et xénophobe au Cameroun, aussi bien dans les médias que sur les réseaux sociaux contre quelques communautés ethniques.
En mars 2021, la commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, a lancé une campagne contre les discours haineux et xénophobes dans les médias locaux et les réseaux sociaux.
Ladite campagne, annoncée en grandes pompes, n'a visiblement pas donné les résultats escomptés.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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