Nigeria-Tchad : Initiatives de Buhari et Déby envers les belligérants pour un cessez-le-feu au Soudan
Les Présidents Buhari et Déby Itno
Le Président Muhammadu Buhari du Nigeria et son homologue de la transition au Tchad, le Général Mahamat Idriss Déby Itno, se sont dits préoccupés par les combats en cours au Soudan entre l'Armée et les Forces paramilitaires et ont appelé tous les pays voisins et la communauté internationale à persuader les belligérants à taire les armes pour négocier.
Buhari et Mahamat Idriss ont lancé cet appel commun hier dimanche lors de leur rencontre à La Mecque en Arabie saoudite. Ils se sont prononcés sur la crise militaro-politique qui prévaut au Soudan.
À l’issue de la rencontre, la présidence nigériane a déclaré, les deux dirigeants ont passé en revue la situation malheureuse en cours au Soudan et ont appelé tous les pays voisins et la communauté internationale à persuader les belligérants d'arrêter les combats pour pouvoir négocier.
Premières initiatives
Pour que la crise ne déborde pas dans les pays voisins, le Président de la Transition au Tchad a déclaré avoir fermé les frontières de son pays avec le Soudan et renforcé la sécurité.
Après la prise de ces mesures à l’interne, le Général Mahamat Idriss a dit avoir appelé les dirigeants africains, en particulier les Présidents Buhari, Macky Sall du Sénégal et le président de l'UA Azali Assoumani des Comores, à intervenir de sorte à ramener la quiétude au Soudan.
Pour sa part et devant l’impasse qui prévaut à Khartoum, le Président Buhari a révélé avoir parlé aux dirigeants des deux factions et a insisté auprès d’eux sur le fait que si tout le monde fasse des concessions, la situation pourrait s’apaiser.
Le Président nigérian a condamné les affrontements qui ont éclaté samedi à Khartoum, la capitale soudanaise, entre l'armée et les forces paramilitaires, Rapid Support Forces, (RSF) affirmant que la lutte en cours n'est pas la bienvenue.
Causes de la guerre et rivalités entre deux Généraux
Les combats entre les deux forces soudanaises ont éclaté suite à des tensions croissantes sur l'intégration proposée des Forces de soutien rapide dans l'armée. Le désaccord a retardé la signature d'un accord soutenu par la communauté internationale avec les partis politiques sur une transition vers la démocratie.
Les Forces de soutien rapide ont été créées en 2013 par le président de l'époque, Omar el-Béchir, qui a été évincé après des mois de manifestations pro-démocratie en 2019. Un gouvernement de transition dominé par des civils a été renversé par l'armée en 2021 avec la bénédiction des RSF.
Ces derniers mois, les relations se sont détériorées entre le Général Abdel Fattah al-Burhan, commandant de l'Armée soudanaise et le Général Mohamed Hamdan Dagalo, chef des RSF. Le summum des désaccords entre les deux généraux a été atteint le samedi lorsque leurs forces respectives ont décidé de recourir aux armes, chacune cherchant à faire capituler l’autre pour faire régner l’ordre et les engagements pris.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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