Côte d'Ivoire : Pour le PPA-CI, l'Etat pouvait réaliser le 3è pont d'Abidjan sans passer par la forme BOT, explications
Lors de sa rencontre avec la jeunesse le 1er avril 2023, le président du Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) a évoqué le troisième pont Henri Konan Bédié (HKB).
Il a dénoncé le péage sur un pont à l’intérieur de la ville d’Abidjan. Ce qui a suscité des réactions au sein du parti au pouvoir, le RHDP.
Profitant de la tribune jeudi dernier dans le cadre d’une rencontre avec la presse, le porte-parole du PPA-CI, est revenu sur ce sujet, estimant que son mentor ne fait que traduire le caractère iconoclaste de ce péage dont l’on pouvait se passer.
Selon Katinan, c’était d’ailleurs cela la volonté de l’ancien chef d’État, lorsqu’il avait trouvé un mécanisme de financement de ce pont qui avait déjà mobilisé plusieurs dizaines de milliards sur un compte à la BNI.
Ci-dessous de larges extraits des explications du porte-parole du PPA-CI...
(...) Oui, on pouvait faire ce pont sans passer par la forme BOT (Build, Operate, Transfer) ou « Construire-Fonctionner-Transfert).
C’est une question d’approche. En effet, le Président Laurent GBAGBO, qui ne voulait pas d’un péage sur ce pont, avait pris des dispositions pour garantir les emprunts que le concessionnaire, la société SOCOPRIM allaient contacter auprès des bailleurs. Le chronogramme ci-dessous donne les étapes de négociations avec les bailleurs du projet du pont HKB suivant le modèle de financement du Président Laurent GBAGBO.
2001,2003 et 2008 : Le Ministre des Infrastructures Economiques et la société concessionnaire SOCOPRIM ont réuni des tables-rondes de prêteurs en 2001,2003, et 2008 pour relancer le projet.
2008-2009 : A la demande des prêteurs, le modèle financier a été redéfini. L’Etat accepte, en plus de l’octroi d’une subvention d’investissement de 50Mds de FCFA (environ 76 M€), de garantir à la société concessionnaire, pendant la période des prêts, les recettes et d’émettre de plus en faveur des prêteurs séniors une lettre de crédit renouvelable pour 25% du service de la dette annuelle soit 4 M€.
Les participations financières de l’état composées des subventions, financement de l’échangeur sur le VGE, garanties de recettes et prêts sont sécurisées par deux comptes-séquestres ouverts à la BNI par l’effet d’une ordonnance du 18 septembre 2009. Ces comptes sont alimentés par une taxe de 20 FCFA par litre de carburant vendu en Côte d’Ivoire. Cette taxe devrait permettre la mobilisation d’environ 20 milliards de FCFA par an. Largement suffisant pour amortir les différents prêts dans un délai raisonnable. En tout cas moins que la concession de 30 ans actuels dont le coût est supporté par les usagers au péage et par leurs impôts en ce qui concerne la subvention d’équilibre exigée par tout contrat de concession de service public.
16 février 2010 : Les négociations sont concrétisées par la signature de l’avenant 2 au Contrat de Concession.
Octobre 2010 : Début négociation des principes généraux des accords de prêt à Tunis, avec :
-de nouveaux prêteurs seniors : BAD, FMO, AFC, BMCE, BOAD, BIDC
-de nouveaux prêteurs subordonnés : PAIDF, AFC, FMO
-le fonds de garantie de la Banque Mondiale : MIGA -les investisseurs en capital : BYTP, PAIDF, AFC, BNI, Etat Ivoirien, Total CI.
En novembre 2010, 60 millions d’euros, soit environ 40 milliards de FCFA, avaient déjà été mobilisés par l’Etat de Côte d’Ivoire.
« Donc, le Président Laurent Gbagbo a déjà implémenté ce qu’il a proposé en prenant comme exemple pour illustrer cette théorie par l’exemple des boites de sardines ou de paquet de cigarettes. Les adeptes des caricatures que l’on fait des propositions du Président Laurent GBAGBO ressemblent à des élèves qui réduisent la compréhension d’une théorie par l’exemple d’illustration. De tels élèves sont tout simplement à plaindre. Surtout que le gouvernement ne propose pas mieux. La taxe parafiscale sur le ciment et les matériaux de construction pour, dit-on, financer les programmes de logements sociaux participent de la même logique (...) », a-t-il conclu.
Donatien Kautcha, Abidjan
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"SRIKAH a pu visiter plusieurs capitales des pays soi-disant puissants..... mais il n'a jamais vu dans ces pays de ponts de peage dans leurs differentes villes respectives.....Le nouveau @Pharaon-economiste@ semble vivre dans une autre dimension.
J'entends toujours chez certains Ivoiriens qu'il n'y a pas de pont à péage en ville dans les pays développés. Faux et archi faux exemple: Liste de pont à péage en agglomération nors est des USA: Pont Bayonne (NY/NJ) Pont Bronx-Whitestone (NY) Pont Cross Bay Veterans Memorial (NY) Autoroute à péage du fleuve Delaware (NJ/PA) Pont Henry Hudson (NY) Tunnels Hugh L Carey et Brooklyn Battery (NY) Pont Marine Parkway-Gil Hodges Memorial (NY) Tunnel Queens-Midtown (NY) Pont Robert F Kennedy (NY) Pont Tappan Zee (NY) Pont Throgs Neck (NY) pour ne citer que ceux là.
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