Burkina Faso : Après RFI et F24, le gouvernement ne transigera pas avec les médias diffusant un discours de haine et de division
Le ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo
Le gouvernement du Burkina Faso qui subit des attaques terroristes depuis 2015 "ne transigera pas" avec les médias qui ouvrent leurs antennes au discours de haine et de division des groupes armés, a prévenu ce lundi le ministre de la Communication Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo.
« Depuis 2015, ce sont ces mêmes groupes qui pillent, qui violent et qui humilient nos communautés. Nous ne pouvons pas accepter aujourd’hui qu'un média ouvre ses antennes à ce discours de haine, et de division », a déclaré le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Jean-Emmanuel Ouédraogo, sur la télévision nationale burkinabè.
« Nous estimons que cela participe d'un processus de légitimation aujourd’hui du message terroriste et nous connaissons les effets de ce message dans notre pays », a-t-il expliqué, ajoutant que « nous ne transigerons pas sur cette question ».
En rappel, cette réaction du ministre burkinabè fait suite à la suspension sine die de la télévision française France 24, accusé par le gouvernement burkinabè d'avoir fauté en publié une interview du chef terroriste et leader d'AQMI.
« Dans ce cas, nous n'allons pas trembler un seul moment chaque fois qu'il faudra prendre une décision qui va dans le sens de la restauration de notre territoire », a prévenu le ministre Ouedraogo, rappelant qu'aujourd'hui, « c'est une guerre sans merci qui est engagée pour la reconquête de notre territoire pour la restauration de la dignité de notre pays pour que nos citoyens et concitoyens retrouvent leurs villages, leurs localités d'où elles ont été chassées, massacrées ».
« Le gouvernement ne transigera pas, le gouvernement s'assume, donc les programmes de France 24 sont suspendus jusqu'à nouvel ordre », a-t-il martelé.
Notons que les programmes de la radio France Internationale (RFI) sont également suspendues au Burkina Faso depuis décembre dernier, pour avoir relayé des propos d'un chef terroriste.
Boa, Ouagadougou
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