Mali : Mystère autour de la libération du français Olivier Dubois, une rançon a t-elle été versée aux jihadistes ?
Le journaliste Olivier Dubois, dernier otage français recensé non retenu par un Etat dans le monde, a renoué avec la liberté après 711 jours de détention.
Correspondant pour le compte du journal Le point et Libération ou encore Jeune Afrique , le journaliste était capturé le 08 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali par LE Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principale alliance djihadiste au Sahel et liée à Al-Qaida.
Après environ deux années de captivité, Olivier Dubois est appraru tout sourire aux côtés d'un autre otage américain retenu lui depuis 2016.
Seulement si la nouvelle a été accueillie avec entrain, des zones d'ombre entourent les conditions de la libération du journaliste.
La question qui taraude les esprits est de savoir s'il y a bel et bien eu une contrepartie financière des autorités françaises.
À son retour en France mardi, le journaliste avait raconté avoir été informé par ses gardiens le 7 mars de sa prochaine libération. Le 16, des hommes l’ont emmené à moto puis en pick-up dans la région de Kidal, toujours au Mali, avant d'être rejoint par Jeffery Woodke, humanitaire enlevé en 2016 au Niger.
Selon le journal Libération, les deux hommes ont ensuite été transportés par plusieurs pick-up, et franchi la frontière avec le Niger avant d’être emmenés à l’aéroport de Niamey.
Les autorités nigériennes qui ont joué un rôle de premier dans les négociations, sont restées muettes sur le sujet, remerciant simplement « les partenaires français, mais aussi américains pour leur coopération constante » dans ce dossier, sans faire mention du Mali où les otages avaient été enlevés.
Confirmant la détention d'Olivier Dubois, le chef d'Aqmi Abou Obeida avait déclaré récemment dans un entretien que la balle était dans le camp des autorités françaises, se disant prêt à toute négociation.
Les autorités françaises, quant à elle, ont toujours nié le versement de rançons, mais à en croire des sources de renseignements maliens cités par des médias africains, plusieurs millions d'euros auraient été versés pour obtenir ces libérations.
En 2016, rappelons-le, le président François Hollande (2012-2017) reconnaissait dans un livre que des rançons avaient été versées pour certains Français en captivité dans le monde, notamment pour la journaliste Florence Aubenas, enlevée en Irak, ou Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier en Afghanistan.
En 2020, la libération au Mali de la Française Sophie Pétronin et deux Italiens en même temps qu’une personnalité politique malienne avait donné lieu à la libération de 200 prisonniers.
A suivre...
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