Cameroun : Hausse du Smig, Louis Marie Kakdeu dénonce une revalorisation discriminatoire
Louis Marie Kakdeu économiste camerounais
Dans un décret signé mardi soir, le Premier Ministre camerounais a fixé les montants du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).
L'on y apprend que le Smig au Cameroun est à trois étages : 41875 FCFA pour les agents de l'Etat relevant du Code du travail. 45 000 pour le secteur agricole et assimilé et enfin, de 60 000 pour les autres secteurs d'activité.
La décision de Joseph Dion Ngute a fait réagir l'opinion.
L'économiste Louis Marie Kakdeu soutient qu'il s'agit d'une discrimination.
"On ne peut pas enterrer certains travailleurs dedans et enterrer d'autres dehors", déclare-t-il.
L'économiste camerounais affirme qu'en procédant de la sorte, "le gouvernement déclare lui-même caduc le code du travail. En effet, le PM a décidé d'ignorer le code du travail qui harmonise le SMIG au Cameroun. Cela donne raison aux partis du Centre gauche qui pensent qu'il faut porter la réforme du code du travail", fait valoir Louis Marie Kakdeu.
Et, d'ajouter, "il faut continuer de lutter et de faire monter la pression puisqu'il ne saurait avoir de discrimination dans la rémunération des travailleurs au Cameroun".
Enfin, Kakdeu pense que le décret du PM est en partie en contradiction avec la grille publiée par le Chef de l'État.
Le Président de la République avait publié une grille des salaires catégoriels ne tenant pas compte du Smig de 41 850 FCFA.
Pour le Chef de l'État, le plus bas salaire du personnel qualifié de l'État est de 41000 FCFA (SMIG).
Ce qui signifie alors que le secteur public continuera à payer les employés non qualifiés à moins de 41 000 FCFA, "ce qui est illégal de nos jours", conclut Louis Marie Kakdeu.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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