Simone Gbagbo et la présidente du CNDH Namizata Sangaré mardi à Abidjan (DR) 

« La femme politique de conviction, c’est celle qui est habitée par une vision claire de la société qu’elle veut établir et gérer avec les autres membres de cette société. Elle crée alors un engagement dans un groupe ou une organisation dont les objectifs correspondent bien avec ses propres convictions », a déclaré Simone Ehivet Gbagbo, mardi 21 mars 2023.

L’ancienne première Dame ivoirienne était l’invitée spéciale de la deuxième édition du programme Coaching des femmes pour les élections organisée par le Conseil National des Droits de L’Homme (CNDH).

Poursuivant, elle a soutenu que la femme politique se doit de développer certaines aptitudes essentielles et relever des défis pour assurer un bon leadership qui consistera, entre autres, à combattre les obstacles à son efficacité. 

« La femme politique de conviction doit être inspirante en impactant durablement la société dans laquelle elle vit… L’activité politique a ses contraintes. Elle soumet à des obligations qui ne sont pas toujours aisées à assumer. Elle nous impose des privations de toutes sortes, beaucoup de sacrifices. Elle nous expose à des adversités parfois imprévues. Il faut alors avoir du cœur ! Il faut avoir du caractère, avoir beaucoup de courage, s’armer de générosité et d’abnégation », a-t-elle conclu.

Dans son allocution de bienvenue, Mme Namizata Sangaré , Présidente du CNDH, a informé que ce programme de coaching comporte une formation générale qui démarre le 29 mars et qui va durer jusqu’en mai. Ensuite suivra, du 31 mai au 26 juillet 2023, un coaching spécifique pour chaque orientation électorale. 

« Les candidates seront instruites sur des modules portant, entre autres, sur la participation des femmes à la Vie Publique et Politique ; le système électoral ivoirien ; l’organisation d’une campagne électorale ; la prise de parole en public ; le rôle des maires et conseillers régionaux ; Les violences faites aux femmes en période électorale ; la gestion de la communication politique ; la gestion des sphères professionnelles et personnelles ; le leadership. Je suis convaincue qu’avec de l’audace et bardées des acquis de cette formation, vous remporterez ces élections sans coup férir, que dis-je, nous gagnerons le combat du quota de 30% de femmes dans les assemblées élues », a confié la présidente de l’institution.

Pour rappel, en Côte d’Ivoire, l’on a 32 femmes sur 255 députés, soit 12,54% ; huit femmes sur 66 sénateurs, 16 femmes sur 217 maires et une seule présidente sur 31 régions.

Donatien Kautcha, Abidjan