Marie Odette Lorougnon à une rencontre avec des militants du PPA-CI à Koumassi (Ph KOACI)

Quelques jours après la visite de l’alliance de la jeunesse ivoirienne (AJI), un mouvement proche du Parti au pouvoir et dirigé par Awassa Abdul, l’opposante Marie Odette Lorougnon, cadre du Parti de Gbagbo se sent offusquée.

Lors d’une rencontre politique qu’elle a animée à Koumassi le week-end dernier, Marie Odette Lorougnon, n’a pas caché son amertume face à cette à son domicile des jeunes du RHDP, remontés contre le fait qu’elle ait traité les soldats ivoiriens détenus au Mali de « mercenaires », mais aussi le chef de l’Etat Alassane Ouattara, d’un « pleureur » auprès de la France dans le conflit qui opposait la Côte d’Ivoire au Mali voisin.

La visite de ces jeunes du Parti au pouvoir au domicile privé de l’ancienne députée d’Attécoubé n’a pas été du goût de celle qui fut la première responsable des femmes pro-Gbagbo.

Devant des militants du PPA-CI de Koumassi, Marie Odette Lorougnon a dénoncé l’incursion d’un groupe proche du RHDP à son domicile.

« Eux, ils ont monsieur Ouattara comme fétiche et nous avons Gbagbo comme notre fétiche. Ils ne peuvent pas nous imposer Ouattara par la violence. Nous devons dénoncer, les Ivoiriens sont en prison depuis 2011. Toutes ces menaces que je reçois, c’est pour leur leader qu’ils le font, donc on peut soutenir son leader. Pourquoi, on doit menacer Marie Odette Lorougnon, pourquoi, on doit lui envoyer une guerre à son domicile ? », s’est interrogée Marie Odette Lorougnon.

Enfin, l’ancienne députée s’est interrogée sur le mobile réel de cette visite des jeunes proches du pouvoir à son domicile.

« Je vais continuer à dénoncer. C’est pour ça on doit me trouver dans ma maison pour me menacer ? Envoyer une milice pour me menacer ? Quel jour le RDR va être responsables ? La Côte d’Ivoire est notre bien commun », a-t-elle fait remarquer.

Pour rappel, lors d’une réunion publique qu’elle a animé dans le centre de la Côte d’Ivoire, Marie Odette Lorougnon avait traité les soldats ivoiriens détenus depuis juillet 2022 au Mali de « mercenaires » et traité le chef de l’Etat Alassane Ouattara de « pleureur » auprès de la France pour le règlement de ce litige qui opposait la junte malienne à l’Etat de Côte d’Ivoire. Une sortie qui n’a pas été du goût des jeunes proches du pouvoir qui se sont rendus à son domicile pour le mettre en garde sur cette sortie hasardeuse.

Jean Chrésus, Abidjan