Gabon-France: «Biens mal acquis», l'Etat gabonais obtient finalement le statut de partie civile
Famille Bongo
La cour d'appel de Paris a finalement reconnu l'État gabonais comme partie civile dans l'enquête sur le luxueux patrimoine immobilier en France de la famille Bongo.
Un juge français chargé du dossier des « biens mal acquis » avait refusé de lui accorder le statut de partie civile dans l’instruction sur le luxueux patrimoine immobilier en France de la famille Bongo.
Selon lui, les enfants d’Omar Bongo, en premier lieu l’actuel président du pays, son fils Ali Bongo, ne pouvaient ignorer l’origine « frauduleuse » du patrimoine dont ils ont bénéficié. Un patrimoine estimé en France à 85 millions d’euros et largement issu « des commissions versées par la société pétrolière Elf.
La décision de la cour d'appel de reconnaître l'Etat gabonais comme partie civile est incompréhensible, selon les avocats de Transparency International, Me William Bourdon et Apolline Cagnat.
Pour eux, les dirigeants père et fils Bongo ont toujours contesté le moindre détournement et dans un autre dossier, celui de la Guinée-Equatoriale, le statut de victime avait été refusé par la cour d'appel à ce pays. Ce statut de victime reconnu au Gabon est "paradoxal, comme si pouvait être envisagé de restituer à un braqueur le produit de son vol, ont-ils estimé.
À titre de rappel, la justice française soupçonne plusieurs membres de la famille Bongo, d'Omar, le défunt père, à Ali, le fils et actuel président, en passant par la fille Pascaline, d'avoir sciemment bénéficié d'un important patrimoine immobilier "frauduleusement" acquis par le patriarche et dont la valeur a récemment été évaluée par la justice à, au moins 85 millions d'euros
Au moins neuf enfants d'Omar Bongo ont été mis en examen dans ce dossier depuis mars 2022, notamment pour recel de détournement de fonds publics.
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