Côte d'Ivoire : JIF 2023 à Sakassou, les hommes invités à « payer mensuellement leur femme» et à « laver leurs dessous aussi »
Le conférencier au centre pendant sa présentation (ph KOACI)
Les enseignantes du Walèbo, réunies au sein de l'Amicale des Institutrices de Sakassou (AISA), ont marqué d'une pierre blanche ce mercredi 08 mars 2023, la célébration de la journée internationale des droits de la femme. À ce propos, dès les premières lueurs du soleil, les membres de ladite amicale très mobilisées, ont élu domicile ce mercredi dans un réceptif hôtelier de Assandrè, bourgade située à 15 km de Sakassou dans le Walèbo.
« À l'instar des célébrations passées, nous, enseignantes de l'IEP Sakassou, n'avons pas voulu nous mettre en marge de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme (JIF), jour qui marque la reconnaissance du rôle de celle-ci, tant dans la sphère sociologique qu'économique et culturel de tout État moderne (...) Aujourd'hui donc, on peut le dire sans se tromper que dans le processus de développement, la femme est incontournable et son apport est indéniable...» a indiqué madame Koné Focthin, présidente de l'AISA.
Chants, danses, sketch et conférence, ont meublé les festivités de ce 08 mars à Assandrè. Sur le thème Rôle de la femme dans le développement pour un monde plus égalitaire et équitable, la conférence prononcée par Monsieur Kamena Edia René, a été du goût de l'assemblée composée majoritairement de femmes qui n'en demandaient pas mieux. « Il faut se marier avec un homme avec lequel vous avez la même vision. Les hommes doivent payer mensuellement leur femme. Elles ont droit à un salaire. Si les femmes lavent vos dessous, lavez leurs dessous aussi...» a lancé le conférencier sous l'acclamation des femmes. Par ailleurs, il a également invité ces dernières à dénoncer les mutilations génitales et les a exhorté à se lever pour leur Droit.
Parrain de cette cérémonie, Monsieur Yoboué Kouamé, vice-gouverneur du District Autonome de la Vallée du Bandama, fils et cadre de Assandrè, a d'entrée, remercié les organisateurs pour avoir choisi Assandrè son village pour mise en œuvre de la JIF dans le Walèbo. Il a encouragé les femmes à s'autonomiser.
« Nous souhaitons que cette journée initiée par les nations unies, profite à toutes les femmes. Certes beaucoup de choses ont été faites mais beaucoup restent à faire. Le gouvernement engage des réformes pour permettre à nos mamans de se prendre en charge pour pouvoir subvenir à leurs besoins et aider leurs enfants. Aujourd'hui, c'est le regroupement qui fait la force d'une structure. C'est lorsque vous êtes mieux structurés que l'État peut vous aider. Le problème qui se pose dans notre village et dans nos villes, c'est l'effort individuel. Or, l'effort individuel ne paie plus. C'est l'appel que j'ai lancé à nos sœurs.
J'ai également attiré l'attention de nos gardiens de la tradition sur la cohésion sociale, car notre région a vécu une situation difficile. À chaque regroupement, j'attire l'attention de nos concitoyens sur ce problème de vivre ensemble prôné par le chef de l'État Alassane Ouattara et le gouvernement ivoirien. Vivre ensemble peut nous profiter énormément car sans la paix, il n'y a pas de développement. Aujourd'hui, Sakassou est en train de prendre un envol grâce aux réalisations initiées par le Dircab du vice-président Monsieur Ahoutou Koffi Emmanuel. Si on n'avait pas cette paix là, le développement n'allait pas s'amorcer...» a fait savoir Monsieur Yoboué Kouamé communément appelé Yoboué Kouamé d'Assandrè.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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