Côte d'Ivoire : Fleur Aké M'bo du PPA-CI : « Pourquoi je suis aussi une femme rurale »
Fleur Aké M’bo (Ph KOACI)
La commémoration de la lutte pour les droits des femmes célébrée, le mercredi 8 mars, a servi de prétexte à Fleur Aké M'bo Esther (FAME), sensible à cette question, de jeter un regard sur la condition de vie de la femme africaine. Singulièrement, celle des campagnes.
C'est Serge Grah, auteur du livre intitulé « Madeleine Tchicaya en questions-Une femme de valeurs, un modèle pour toutes les générations » qui prête le flanc à Fleur Aké M'bo Esther qui s'interroge sur la condition et la position des femmes dans la société actuelle, en particulier, celle des femmes rurales.
«Une journée de la femme? De quelle femme est-il question ? S'agit-il des présidentes des associations féministes, des femmes des zones urbaines ou bien des femmes des zones rurales qui vivent dans le dénuement le plus total ? De quelle femme parle-t-on ?», s'interroge Fleur Aké M'bo Esther avec Madeleine Tchicaya.
Pour la secrétaire nationale technique du PPA-CI chargée de l'emploi des jeunes et du service civique, au moment où l'on prône à coup de grands discours politiques, l'égalité des sexes, des femmes des campagnes n'ont même pas de quoi survivre, des dizaines de nos filles n'ont pas encore droit à l'éducation dans certaines régions de notre pays.
Dénonçant au passage la « tendance à oublier ces valeureuses femmes de nos contrées, campements et hameaux qui entretiennent le pays. »
« Ces femmes paysannes qui produisent des vivriers, aident leurs hommes dans les récoltes des produits de rente (café, cacao, anacarde, hévéa, palmier à huile, coton, mil, maïs, manioc, banane, etc.) qui font de l'agriculture le succès de notre pays. On a tendance à les reléguer en simples vendeuses des bords de nos routes nationales à qui on achète nos vivriers en rentrant à Abidjan... »
Pourtant, selon elle, ces femmes ont les mêmes droits que celles qui sont dans les buildings de la capitale économique. C'est pourquoi elle lance un appel à se pencher beaucoup plus sur ces femmes ce jour qui leur est dédié.
« Alors, pensons beaucoup à elles en célébrant chaque année la journée du 8 mars», invite Fleur Aké M'bo. Tout en indiquant que : « Les vraies politiques pour l'évolution des droits des femmes rurales seront celles qui impacteront la vie des femmes rurales dans le fin fond de notre pays». «Je suis aussi une femme rurale. Je continue de côtoyer aujourd'hui ces braves femmes au cours de mes pérégrinations dans la région de l'Agnéby-Tiassa, en particulier celles d’Agboville, comme ailleurs dans d’autres régions que je visite. Raison pour laquelle en cette journée spéciale de revendication de leurs droits, comme feue Madeleine Tchicaya, je suis solidaire d'elles.», a conclu Fleur Aké M'bo Esther.
Donatien Kautcha, Abidjan
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