Côte d'Ivoire : Persécution d'étudiants noirs en Tunisie, le SG de la Fesci « Il est urgent de passer à l'action et d'engager la société tunisienne dans un processus »
Saint-Clair Allah, SG de la FESCI
Saint-Clair Allah, Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), par ailleurs Secrétaire général continental de la Confédération estudiantine et scolaire d’Afrique, s'inquiète de la situation des étudiants noirs d’Afrique subsaharienne.
Suite à des déclarations du Président tunisien, Kaïs Saïed, du 21 février 2023, des Africains noirs font face à des violences.
Dans une lettre dont copie est parvenue à KOACI, le secrétaire général de la Fesci, par ailleurs premier responsable de la Confédération estudiantine et scolaire d’Afrique (Cesa) demande aux autorités tunisiennes de passer à l’action face à la persécution systémique des étudiants noirs.
Face à la situation des étudiants Africains qui sont persécutés avec des descentes de police à leurs domiciles, violences physiques, viols, discrimination et racisme ambiants, le secrétaire général de la Cesa dit éprouver indignation et colère profondes envers les autorités qui acceptent, par leur silence et leur inaction, ce drame.
« D’autant plus que la Cesa ne peut pas accepter que des étudiants tunisiens, qui sont de facto membres de l’organisation, soient victimes de racisme à l’étranger. L’ensemble de la société tunisienne doit donc travailler à briser ce cycle de méconnaissances et de racisme pour permettre à tous les Africains de vivre dans une société valorisante, exempte de violences telles que celles que vivent les Subsahariens, et surtout les étudiants, en ce moment en Tunisie. », précise le communiqué.
« Monsieur le Président, nous vous demandons de faire procéder à l’arrêt des violences, quelle qu’en soit l’origine. Nous voudrions que vous accordiez une attention particulière au cas des étudiants qui, simplement en quête de savoir, ne représentent aucun danger pour la société. Nous vous confions leur sécurité, que vous avez la responsabilité d’assurer en mettant en œuvre tout ce qu’il faut. », poursuit Saint-Clair Allah dans sa lettre au président Tunisien.
Pour le SG de la FESCI, il est urgent de passer à l’action et d’engager la société tunisienne dans un processus de paix.
« Il est urgent de passer à l’action et d’engager la société tunisienne dans un processus de paix. Cette mise en action concrète et pertinente doit prendre racine dans l’esprit des peuples africains, qui se battent pour sauvegarder la cohésion qui les a toujours caractérisés. », conclut-il.
Jean Chrésus, Abidjan
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