Patrice Talon face à la presse française

Le Président béninois a donné son avis sur le recours de certains états africains aux mercenaires russes de la société russe Wagner, accusé par les occidentaux de violations des droits humains.

Alors que plusieurs états africains semblent se tourner vers la société privée russe pour relever leurs défis sécuritaires, le chef de l'Etat béninois n'y voit aucun inconvénient si cela intervient ans le cadre d’une mission purement sécuritaire.

Interrogé par une chaîne française (LCI Ndlr), Patrice Talon explique que le recours à des bénéficiaires privés armés n’est pas nouveau, mais il est important de faire la distinction entre une intervention purement sécuritaire et une intervention qui vise à soutenir un régime pour des actions condamnables.

"La notion de faire appel à un prestataire privé militaire n'est pas nouvelle. On l'a vu en Afghanistan" avec les Américains, a-t-il déclaré lors de l'entretien, en jugeant que "ce principe n'est pas condamnable".

Par contre, si Wagner intervient et pas pour apporter une prestation purement sécuritaire, et que ça doit servir un régime pour des exactions, c'est condamnable et cela doit être condamné", a-t-il dit. 

Sur l'offensive russe en Ukraine, Patrice Talon reconnaît être proche du Kremlin mais cela ne peut l'empêcher de condamner cette guerre.

Sur la tournée africaine du Président français Emmanuel Macron en perte d'influence sur le continent, Patrice Talon a estimé que la France devait afficher davantage son sentiment d'égalité avec les pays africains.

Au Mali, au Burkina Faso, la France a été poussée vers la sortie par les autorités pour son approche néo coloniale.

En Centrafrique, la société privée Wagner s'est implantée à l'invitation du président Faustin Archange Touadéra pour venir à bout de la rébellion.