Burkina Faso : Des manifestants invitent l'armée française à accélérer leur retrait du pays
Vue des manifestants pour le départ des soldats français (ph)
Plusieurs centaines de manifestants dont certains brandissant des drapeaux russes ont manifesté devant le camp militaire Bila Zagré de Kamboinsin où sont basés les soldats français dont ils réclament le départ du territoire burkinabè.
Les autorités burkinabè avaient demandé et obtenu un accord pour le départ des soldats français après avoir dénoncé les accords militaires qui lisaient les deux pays.
Les soldats français de la force Sabre disposaient d'un mois pour leur départ effectif, et une cérémonie a d'ailleurs eu lieu le 18 février au sein du camp de Kamboinssin, entre le commandement de l'armée burkinabè et celui de la force Sabre.
« Plus de quinze jours après cette date butoir, les soldats français résignent à partir »Mais que diantre nous veut le pouvoir de Macron ? Quel est le sens de cette collaboration au forceps ? », a déclaré M. Ramdé, le secrétaire général du collectif des leaders Panafricains, qui a organisé la manifestation devant le camp militaire.
Selon le collectif, la présence illégale et forcée de ces militaires s'apparente plutôt à un mercenariat.
« Nous sommes donc sortis pour dire au président Macron de rappeler sans délai ses soldats afin de préserver les rapports fraternels qui ont toujours caractérisé les peuples français et burkinabè », a expliqué M. Ramdé.
« Leur entêtement à rester dans notre pays contre la volonté populaire provoquera inéluctablement des conséquences fâcheuses et le collectif ne saurait en être responsable », a averti le collectif.
Il a invité le gouvernement de la transition à « accélérer le départ sans délai de ces militaires français de notre territoire ».
Le collectif des leaders panafricains a, par ailleurs, condamné l'attitude paternaliste de la Cédéao qui est « en déphasage avec le nouveau vent de l'indépendance et de la souveraineté qui souffle sur le continent africain ».
« Pendant que le Burkina Faso et le Mali souffrent des affres du terrorisme et des attaques impérialistes, la Cedeao n'a trouvé mieux à faire que de vouloir isoler et affamé les peuples de ces pays qui ne demandent rien qu'à vivre en paix », a regretté M. Ramdé.
« Comme si cela ne suffisait, la Cedeao s'oppose farouchement au projet de fédération de ces trois pays pour chercher des solutions à leurs problèmes », a-t-il poursuivi. Et d'aviser : « l'opposition à la fédération de ces pays sera le waterloo de la Cédéao».
Boa, Ouagadougou
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