Burkina Faso : l'Etalon d'or à un film tunisien, un "très beau pied de nez" face à "l'apologie de la haine en Tunisie", selon le ministre Ouedraogo
Remarck et Ouédraogo
Le ministre de la Communication, de la culture et porte-parole du gouvernement du Burkina Faso, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a estimé que l'attribution de l'Etalon d'or de Yennega, lors du Fespaco, au réalisateur tunisien Youssef Chebbi, un "très beau pied de nez" face à "l'apologie de la haine en Tunisie".
Samedi soir, après le sacre du film Askhal du réalisateur tunisien, plusieurs personnes ont critiqué le choix du jury, qui décerné le prix à un pays qui ne se considère pas comme un pays africain et où les ressortissants de l'Afrique noire sont indésirés.
.« On a vu les réactions. Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'art est au-dessus de tout cela. Ce prix, cet étalon d'or de Yennega, à un réalisateur tunisien, est plutôt un très beau pied de nez à tous ceux qui font aujourd'hui l'apologie de la haine en Tunisie », a déclaré le ministre burkinabè Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Le fait de récompenser un film tunisien, au moment où des africains sont molestés et chassés de c pays, « devrait les donner à réfléchir pour comprendre que ceux qu'ils appellent des africains subsahariens ne sont pas des ennemis des Tunisiens et que les Tunisiens ne sont les ennemis de ceux qu'ils appellent les noirs subsahariens », a-t-il indiqué.
Pour le ministre Ouedraogo, « tous ensemble, nous avons intérêt à travailler à ce qu'il en soit ainsi parce que l'apologie de la haine ne fera le bonheur de personne ».
Boa, Ouagadougou
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