Sansan Kambilé jeudi à Abidjan

 Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, Jean Sansan Kambilé, a pris part le jeudi 02 mars 2023, au lancement officiel du rapport de la banque mondiale sur l'état des droits des femmes dans le monde, intitulé « Les Femmes, l'Entreprise et le Droit ».

Profitant de l'opportunité d'un panel virtuel organisé par la banque mondiale, le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, a fait connaître au monde, les grandes réformes entreprises par l'État de Côte d'Ivoire en faveur de l'amélioration des droits des femmes.

«La Côte d'Ivoire depuis 2016 s'est dotée d'une constitution qui prévoit que les Ivoiriens naissent libres et égaux en droit. Dans plusieurs dispositions, notamment les articles 4, 36 et 37, il est fait cas de l'égalité entre l'homme et la femme et entre tous les citoyens. En raison de ces dispositions constitutionnelles, plusieurs réformes ont été entreprises en matière des droits des femmes », a indiqué Sansan Kambilé.

Au nombre de ces réformes, le ministre de la Justice a cité, entre autres, la loi sur le mariage, la filiation, la succession, le viol, etc. « Toutes ces réformes ont été faites pour apporter une plus grande protection aux femmes relativement aux violences basées sur le genre (VBG) », a-t-il ajouté.

À en croire le Garde des sceaux, toutes ces lois depuis quelque temps sont effectivement appliquées et de vastes campagnes de sensibilisation sur principalement les violences basées sur le genre sont menées pour amener les femmes surtout à ne plus se taire sur ce genre de pratique dont elles sont le plus souvent victimes.

Autant d'innovations et de progrès qui ont valu à la Côte d'Ivoire d'être classée parmi les pays réformateurs en matière d'égalité des droits des femmes en Afrique subsaharienne par la banque mondiale.

En effet, selon ce rapport publié le jeudi 02 mars 2023, la Côte d'Ivoire a adopté quatre réformes au cours de l'année écoulée, faisant passer son score de 83,1 à 95.

« La Côte d'Ivoire a atteint le score de 100 pour l'indicateur Entrepreneuriat en interdisant la discrimination dans l'accès au crédit. Sur les 44 économies dans le monde qui ont obtenu un score supérieur à 90, deux seulement se trouvent en Afrique subsaharienne à savoir la Côte d'Ivoire et le Gabon », lit-on dans le rapport.

Aussi, en matière de réformes, la Côte d'Ivoire, indique le rapport de la banque mondiale, «a levé toutes les restrictions sur l'emploi des femmes, les femmes peuvent désormais occuper des emplois industriels et des emplois jugés dangereux au même titre que les hommes ».

Sur le mariage, l'on note dans ledit rapport que « la Côte d'Ivoire a également promulgué une législation qui protège les femmes contre la violence domestique ».

En matière d'entrepreneuriat, la banque mondiale a par ailleurs, salué la décision de la Côte d'Ivoire « de proscrire toute discrimination fondée sur le sexe dans l'accès aux services financiers ».

Olivier Buyoya, Directeur général de la Société Financière Internationale (SFI), du groupe de la banque mondiale, s'est réjoui des progrès majeurs opérés par la Côte d'Ivoire et a souhaité que les dispositions légales prises par le pays soient effectivement appliquées sur le terrain.

Toujours selon ce rapport, plus de 2,4 milliards de femmes en âge de travailler dans le monde ne jouissent toujours pas des mêmes droits que les hommes. En 2022, seules 34 réformes juridiques liées au genre ont été enregistrés dans 18 pays, soit le nombre le plus faible depuis 2011.

Notons enfin que ce rapport est publié au moment où le monde s'apprête à célébrer les droits des femmes le 08 mars prochain.

Wassimagnon