Côte d'Ivoire : Déchets toxiques, Claude Gohourou salue la décision de la cour de cassation de sursoir à toute indemnisation des victimes se réclamant du RENADVIDET-CI
Le président de la Coordination nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d'Ivoire (CNVDTCI), Claude Gohourou était face à la presse ce jeudi 2 mars 2023 dans un Hôtel à Cocody-Angré 8e tranche. Au cours de cet exercice, il a abordé deux points fondamentaux.
Le premier portait sur la dernière décision de la cour de cassation relativement à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques, portant sur la somme des 4,6 milliards FCFA. Le second point était relatif au cinquante (50) manifestants des victimes des déchets toxiques arrêtés devant la Banque Afriland First le jeudi 23 février 2023, se réclamant du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (RENADVIDET-CI), de Charles Koffi Hanon.
Sur le premier point, Claude Gohourou, s’est réjouis d’entrée de ce que depuis le 2 février 2023, la cour de cassation ait pris la décision de sursoir à toute exécution d’un paiement aux victimes en faveur de l’organisation de Charles Koffi Hanon.
Il a expliqué que cette décision a été la conséquence de deux plaintes de son organisation, que la cour a pris le temps d’explorer entre le 12 octobre 2022 et le 2 février 2023. Ces plaintes démontraient que toutes les victimes présentées par Charles Koffi Hanon ne sont pas de vraies victimes. 2.454 doublons ont été découverts dans le listing établi. De même tous les documents produits attestant des dépenses entreprises étaient du faux à travers des factures délivrées à la justice.
Claude Gohourou a donc salué « la décision du 2 février 2023 de la cour de cassation », qui pour lui « est une réhabilitation des vraies victimes pour leur indemnisation par Afriland First Bank » et «un début de réparation d’erreur judiciaire qui a été commise dans ce dossier»
Le président de la CNVDTCI a encouragé les magistrats à «aller jusqu’au bout pour faire toute la lumière sur ce faux qui a été entrepris» par Charles Koffi Hanon depuis près de « dix ans afin d’obtenir des décisions, mais surtout régler des comptes avec son ancien président » qu’il est.
Dans le même élan, Claude Gohourou, a annoncé que la décision du 2 février 2023, est la porte ouverte à la reprise des indemnisations aux victimes des déchets toxiques.
Evoquant le second point relatif aux cinquante (50) personnes arrêtées devant la Banque Afriland First le jeudi 23 février 2023, il a annoncé qu’elles seront jugées le vendredi 3 mars en fragrant délit.
Pour lui, ces personnes ne sont pas de vraies victimes mais des badauds. « Les procès-verbaux qui ont été faits, à la préfecture et au parquet contre ces personnes l’attestent. Des personnes ont été soudoyées en raison de 20.000 FCFA par individu pour aller porter un soutien à une action illégale », a-t-il dénoncé.
« Nous espérons que demain vendredi 3 mars 2023, la forfaiture sera appliquée », a-t-il lancé.
Interrogé sur la somme de 4 milliards FCFA qui se seraient volatilisées dans les banques, Claude Gohourou a nié ces allégations et a assuré que les fonds restent disponibles.
«Nous allons faire un état avec la Banque ou j’avais signé et déposé les fonds. Et les démarches qui s’imposent tant administratives que juridiques, vont nous permettre une mise en état et un début d’indemnisation des victimes », a-t-il déclaré.
Rappelons que dans la nuit du 19 au 20 août 2006, un navire dénommé le Probo-Koala affrété par la société Trafigura a déversé 500 tonnes de déchets toxiques à Abidjan et ses banlieues. En août 2009, un accord à l’amiable a abouti entre Trafigura et le cabinet Leigh Day & Co à un montant de 22,5 milliards de FCFA pour indemniser l’ensemble des plaignants.
Wassimagnon
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