Nigeria : Présidentielle, l'INEC se prononce sur les exigences d'annulation du vote et démission de son président
Prof Mahmood Yakubu, le président de l’INEC (ph)
Au milieu de la controverse née des décomptes de voix de l’élection présidentielle au Nigeria, la Commission Electorale Nationale Indépendante (INEC) s’est prononcée sur la requête formulée par le Parti travailliste (LP) et le Parti Démocratique Populaire (PDP) pour que son président, Prof Mahmood Yakubu, démissionne de son poste.
Dans sa réaction, l'INEC a affirmé que l'allégation du représentant du PDP, Dino Melaye, selon laquelle le président de l'INEC a attribué des scores aux partis est infondée et irresponsable. La Commission a déclaré que contrairement à l'insinuation des deux partis, les résultats émanant des États indiquent un processus libre, équitable et crédible.
Afin de clarifier la conduite du processus électoral en cours, l’INEC a précisé dans un communiqué signé par son charge de communication, Rotimi Oyekonmi, qui’« Il existe des procédures établies que les partis ou candidats lésés doivent suivre lorsqu'ils ne sont pas satisfaits du résultat d'une élection. Ces procédures n'incluent pas de demander au président de l'INEC de démissionner ou d'annuler l'élection ».
Demandes d’annulation du vote et démission du président de l’INEC
Deux partis de l’opposition au Nigeria, le Parti travailliste et le Parti Démocratique Populaire ont réclamé ce mardi 28 février 2023 dans un conférence de presse conjoint à Abuja l’annulation du vote de l’élection présidentielle du 25 février et la démission du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante.
Les demandes deux partis ont été formulées par Iyorchia Ayu, Julius Abure et Ralph Nwosu, les présidents nationaux respectifs des partis PDP, LP et Action Democratic Party (ADC).
Sur ce qui a motivé les réclamations formulées par les trois partis, ils ont déclaré que « nous avons suivi avec consternation la parodie de démocratie qui a été exposée au Centre national de centralisation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (INEC). C'est pour le moins un viol de la démocratie ».
Griefs
En ce qui concerne la conduite de l’élection présidentielle, les trois partis ont relevé que « le déroulement des élections du 25 février 2023 a été entaché de violence généralisée, de truquage, d'intimidation des électeurs, de falsification des résultats et de violation du processus électoral établi qui a été communiqué par l'INEC ».
Aussi ont-ils ajouté que les résultats annoncés par l'INEC jusqu'à présent montrent des disparités monumentales entre les résultats réels rapportés par les agents du Parti travailliste et des millions de nigérians, le jour des élections dans les bureaux de vote.
A l’encontre du président de l’INEC, les partis signataires ont déclaré que « le nœud du problème est le refus délibéré du président de l’INEC, le professeur Mahmood Yakubu, de répondre à la demande des partis politiques pour que la Commission respecte les réglementations préexistantes entre autres la publication des téléchargés sur le site de l'INEC « via la technologie du système d'accréditation biomodale des électeurs ».
En tout, les partis mécontents ont déduit que le refus de l'INEC de se conformer au processus établi et convenu pour la conduite de l'élection a compromis l'intégrité et la crédibilité de l'ensemble de l'élection présidentielle.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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