Burkina Faso : Plusieurs morts dans une attaque terroriste à Partiaga, des habitants évoquent un film d'horreur
Le porte-parole des ressortissants de Partiaga, Saidou Sinini
Plusieurs civils ont été tués dans une attaque de groupes armés terroristes (GAT) survenue dimanche à Partiaga, dans la province de la Tapoa, dans la région de l'est du Burkina Faso, selon des habitants qui n'ont dénoncé un film d'horreur et l'inaction du gouvernement.
En effet, des ressortissants de la région ont animé ce lundi soir un point de presse, à Ouagadougou, attirant l'attention des autorités de la transition.
"Nous sommes déçus des nouveaux dirigeants qui ont pourtant donné de l’espoir aux populations, mais qui nous laissent mourir comme des animaux dans l’ignorance totale. Pendant que le Fespaco (biennale du cinéma africain) bat son plein à Ouagadougou, un film d’horreur s’est passé dans notre ville, Partiaga", a ainsi déploré Saidou Sinini, l'un des porte-parole des ressortissants de Partiaga.
Selon lui, au matin du 26 février, ils ont été alertés que les groupes armés attaquaient la ville de Partiaga, après avoir encerclé la commune depuis quelques jours.
« La mobilisation des volontaires pour la défense de la patrie ne fera pas face à ces GAT, que les mêmes professionnels du métier des armes redoutent », a souligné les ressortissants, expliquant que selon des rescapés, « les terroristes ont détruit la plupart des bâtiments administratifs de la ville et ont sillonné les concessions pour y mettre le feu ».
« Les hommes qui se sont retrouvés sur leur chemin ont été tout simplement abattus » de même que « les fidèles chrétiens qui étaient à l'office du dimanche n'ont pas de compassion des tueurs du jour », selon M. Sinini.
« Les greniers ont été brûlés, les boutiques et autres pillés et brûlés. Pis, plusieurs de nos parents assassinés ne connaîtront pas de sépulture ni de cérémonies funéraires. C'est une grande déception pour nous, fils et filles de Partiaga», a-t-il indiqué.
« Si cette situation est arrivée, nous croyons que c'est de la faute et du laxisme des hommes de la chaîne du commandement », estiment les ressortissants de la ville, car ils avaient demandé de l'aide depuis plus de deux semaines, mais « les forces de défense et de sécurité ont quitté sans autorisation tout en étant conscient d'avoir abandonné les populations ».
Se disant « déçus de cette façon de faire de nos autorités qui font la sourde oreille », ils ont indiqué à leur endroit que « si vous ne souhaitez pas que nos populations pactisent avec l'ennemi pour vivre en paix, il est temps que vous nous considériez comme des Burkinabè à part entière ».
Rappelant qu'il est « impossible de compter le nombre de morts et de faire un bilan des dégâts pour le moment », les. Fils de la région ont demandé aux autorités d'établir un bilan exact de l'horreur qui s'est passé à Partiaga, de faciliter l'enlèvement des différents corps abandonnés et d'établir des couloirs humanitaires pour secourir les personnes en situation de détresse.
Boa, Ouagadougou
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