La délégation ivoirienne en France (DR) 

Pour la mise en œuvre du permis à points et du renforcement des mesures de sécurité routière, la Côte d’Ivoire veut s’inspirer de l’exemple français.

La preuve, une délégation du Ministère des Transports ivoirien, conduite par le Directeur Général des Transports Terrestres et de la Circulation (DGTTC), M. Lucien Tiéssé, séjourne présentement en France, où elle est allée pour s'inspirer du modèle en termes de sécurité routière.

Dans ce cadre, la délégation a échangé, le mercredi 22 février 2023 au siège de Business France, sur le permis à points et le renforcement des mesures de sécurité routière. Les parties ont aussi abordé les sujets relatifs à la régulation du trafic, à la signalisation routière, à la gestion des infractions à travers la vidéo-verbalisation et à l'acquisition de matériels et d'équipements d'auto-écoles.

Au terme des échanges, par la voix du Directeur Général de la DGTTC, la délégation ivoirienne s'est réjouie d'avoir été enrichie. Elle a surtout promis traduire cette expérience au profit de la Côte d’Ivoire. 

« Nous sommes convaincus que cela contribuera à réduire de manière considérable les accidents mortels sur nos routes », soutient M. Tiéssé.

Bien avant, la délégation ivoirienne a été reçue, le mardi 21 février 2023, par la Délégation à la sécurité routière du Ministère de l'intérieur. La Déléguée, la Générale de Police Guillaume Florence a présenté, à ses hôtes, le système de sécurité routière français qui date de plus de 30 ans et qui, jusqu'à ce jour, participe efficacement à lutter contre l'incivisme routier.

Le système du permis à points a été institué par le décret n° 2016-864 du 03 novembre 2016 portant réglementation de l’usage des voies ouvertes à la circulation publique et réaménagé par le décret 2022-631 du 3 août 2022 du même objet, en vue de lutter efficacement contre le non-respect de la réglementation routière et particulièrement contre l’incivisme sur les routes.

Il entre effectivement en vigueur en Côte d’Ivoire le 1er mars 2023. ce système consiste à allouer un capital de 12 points à chaque permis de conduire, qui font l’objet d’une réduction automatique, pilotée par la plateforme électronique du ministère des Transports, en cas d’infraction commise par le titulaire dudit permis de conduire, constatée par vidéo verbalisation ou par les agents verbalisateurs munis de terminaux connectés.

Ce capital de points peut être reconstitué par un stage de récupération dans un centre agréé ou automatiquement après une période de sursis deux ans, pendant laquelle aucune autre infraction ne doit être commise.  

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Donatien Kautcha, Abidjan