Stéphane Kipré au meeting de clôture à Séguéla (Ph KOACI)

Dans les localités de Kani et de Tiesso, des rassemblements du Parti de Gbagbo ont été empêchés le weekend dernier.

Stéphane Kipré, vice-président du Parti des Peuples

Africains- Côte d'Ivoire (PPA-CI) et sa délégation ont été empêchés de tenir des meetings dans les localités de Tiesso et Kani.

Revenant sur ces événements lors de son meeting de clôture hier dimanche 19 février 2023 à Séguéla, Stéphane Kipré a exprimé ses regrets face à ces incidents qu'il met au compte de certains cadres zélés du Parti présidentiel.

"Je suis revenu à Kani, on m’a empêché de parler à Kani. Je suis revenu à Tiesso, je n’ai pas pu parler à Tiesso parce qu’on m’a interdit de parler à Tiesso. Je me suis posé la question : Qui est à la base de ça ? Je reste convaincu que l’Etat de Côte d’Ivoire et le Rhdp ne sont pas à la base de tout ça. Pourquoi ? Si le président Alassane Ouattara ne voulait pas que Stéphane Kipré parle dans le Worodougou, ce meeting qui se tient à présent ne pouvait pas avoir lieu. Ce n’est pas le dirigeant, ce n’est pas l’Etat. Ce sont les brebis galeuses qui sont contre la paix en Côte d’Ivoire. Ce sont les cadres qui ont peur que la vérité soit rétablie dans leurs villages qui sont à la base de tout ça. C’est la réponse des jeunes qui s’opposaient à mon arrivée dans leur village qui m’a ouvert les yeux : « Vous nous avez assez tués. C’est maintenant, vous venez ici ? ». J’ai compris que ces jeunes ont été manipulés et on leur a raconté des mensonges. Ils ont raconté à ces jeunes qu’ils ont été tués par Gbagbo Laurent. Donc quand le parti de Gbagbo veut partir dans leurs villages pour rétablir la vérité, ils ont peur que les Ivoiriennes découvrent la vérité. Ce sont eux qui prennent le Worodougou en otage. Je voudrais du haut de cette tribune dire, arrêtez de saboter le travail qu’Alassane Ouattara veut faire avec les présidents Gbagbo et Bédié. Arrêtez de croire que ce pouvoir-ci, vous pouvez en faire ce que vous voulez. Kani et Morondo, c’est la Côte d’Ivoire et vous n’avez pas le droit de nous empêcher d’arriver là-bas.", a expliqué l'ex-gendre de Gbagbo.

Le vice-président du PPA-CI chargé de

l'implantation a également exigé une condamnation officielle de la part de Parti au pouvoir.

"C’est pour cela, le Rhdp peut ne pas être à la base des actions isolées de ses cadres, des actions malsaines de tous ces petits cadres à la petite pensée politique, mais il faut que Rhdp condamne officiellement ce genre d’agissement pour qu’ils comprennent que la Côte d’Ivoire a changé. Il faut que cela soit condamné. Oui, on peut ne pas avoir envoyé des gens pour poser des actes, mais quand les actes sont posés et que tu ne condamnes pas, tu te rends complice de ces actes. À chaque fois qu’un cadre du PPA-CI pose des actes qu’il ne faut pas commettre, le président Laurent Gbagbo condamne officiellement cela.", a-t-il enjoint.

"A Tiesso, ils ont cassé les chaises et les bâches, il faut que le Rhdp condamne. La Côte d’Ivoire n’a plus besoin de ça. La Côte d’Ivoire n’a plus besoin d’aller en arrière. Nos parents se sont battus pour les acquis de la démocratie. Houphouët Boigny s’est battu pour que la Côte d’Ivoire puisse avoir l’indépendance. Est-ce que nous allons accepter qu’on vienne nous arracher notre indépendance ? Après l’indépendance, Gbagbo Laurent S’est battu pour qu’on ait le multipartisme. On ne peut plus revenir en arrière. Voilà pourquoi j’appelle le Rhdp de cette tribune pour condamner cela. 

Chers parents, ce n’est pas parce que Kipré Stéphane est bété qu’ils l’ont interdit de parler à Tiesso. Non. Ce n’est pas l’ethnie qu’ils ont interdite. C’est parce que Kipré Stéphane a été envoyé par Gbagbo Laurent.", a ajouté Stéphane Kipré.

Jean Chresus, Abidjan