Burkina Faso : à Addis-Abeba, la ministre Olivia Rouamba sollicite le soutien des Comores pour la levée de suspension de l'UA
Les ministres Rouamba et Diop à Addis-Abeba (ph)
La ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, Olivia Rouamba a sollicité ce mercredi le soutien de l'union des Comores pour la levée de suspension du pays dans les instances de l'union africaine (UA).
Arrivée à Addis-Abeba, en Éthiopie, Mme Rouamba a aussitôt entamé un plaidoyer en vue de la levée de la suspension du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée aux activités de l’Union Africaine.
Avec à ses côtés son homologue malien, Abdoulaye Diop, Olivia Rouamba a eu des échanges avec le ministre des Affaires étrangères comorien, Dhoihir Dhoulkamal dont le pays va prendre bientôt la présidence de l’UA.
« La suspension en elle-même constitue un frein dans la mobilisation des partenaires en vue de faire face à la double crise sécuritaire et humanitaire dans nos pays, des projets de financement dans divers domaines du développement nous échappent » a-t-elle déclaré
Mme Rouamba a exprimé le souhait des trois pays dirigés par des militaires de participer aux réunions portant sur des questions qui les concernent.
« Il est nécessaire que nous puissions nous exprimer et apporter les réponses justes sur la situation réelle de nos pays… C’est une question de survie face à l’emprise terroriste. Raison pour laquelle, nous attendons de nos organisations africaines qu’elles puissent nous être solidaires dans nos efforts de sécurisation de nos populations », a-t-elle indiqué.
Elle à par ailleurs, souligné que les Transitions ont affiché une volonté politique claire de revenir à un ordre constitutionnel en adoptant une charte de la Transition et en mettant en place un mécanisme de suivi et d’évaluation de la Transition de concert avec la CEDEAO.
« Nous souhaitons que la voix de nos populations soit entendue à ce sommet car ce sont elles qui souffrent le plus de l’application mécanique des textes de l’UA » a-t-elle soutenu..
Le ministre des Affaires étrangères comorien Dhoulkamal a salué la démarche de ses homologues du Burkina, du Mali et de la Guinée.
Il a marqué la disponibilité des Comores à l’écoute et à s’investir sur le sujet, car a-t-il estimé, « il s’agit d’un problème africain et l’Afrique a le devoir de travailler à trouver des voies et des passerelles pour le résoudre ».
Boa, Ouagadougou
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