Côte d'Ivoire : Ouéllé, une société minière réfute les accusations d'impacter sur l'environnement d'une dizaine de villages
L’activité minière à Ouéllé (ph KOACI)
Suite à un courrier en date du 30 janvier dernier adressé au Ministère en charge des Mines, du Pétrole et de l’Energie , par un collectif de 11 villages du département de Ouellé dans la région de l’Iffou, de l'impact de la société semi-industrielle d'or SOMINA sur leur environnement que face à la presse le lundi 13 février 2023, Koffi Fiacre, Directeur Général de ladite société a réfuté ces accusations, comme constaté sur place par KOACI.
« Certains villages du département au nombre de 11 disent avoir ressenti les effets de nos travaux sur leur vécu quotidien. Je tiens à préciser que toute activité industrielle ou semi-industrielle impacte la communauté dans laquelle ce projet est implanté. C’est pourquoi quand vous prenez la loi fondamentale de l’Etat, elle demande que toute activité industrielle ou semi-industrielle soit soumise au préalable à une étude d'impact environnemental et social avant son exécution. Vous savez aussi qu'en Côte d'Ivoire la loi est bien appliquée et on ne peut pas avoir d'autorisation d'exploitation semi-industrielle dans une localité sans avoir réalisé de façon complète l'étude d'impact environnemental et social », a expliqué le conférencier.
Le DG de SOMINA a fait savoir à l'opinion nationale et internationale que la pollution et la destruction de l'environnement par des flux d'eaux boueuses venant des sites d'installation de l'exploitation aurifères de son entreprise dont contestent les populations sont de simples accusations, sabotages et de mauvaise foi de la part des populations.
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Pour lui, ce phénomène s'explique par le fait des inondations constatées un peu partout en Côte d’Ivoire ces dernières années.
« Cela, c'est beaucoup plus ressenti à M’Bahiakro, le fleuve N’zi et Comoé qui a entraîné l'érosion dans ses zones et impactés ces villages. On travaille en circuit fermé, et avec l'eau de forage, nous n'avons pas de l'eau qui coule en permanence. L'eau utilisée est recyclée et réutilisée », a-t-il défendu.
Kouassi Kouadio Édouard, président du collectif des 11 villages qui seraient impactés soutient que la société semi industrielle SOMINA est la cause de cette situation et s’explique.
« Dans le mois mars, quand ils ont débuté les travaux et il a commencé à pleuvoir et toute la rivière « Baya » a été polluée. A travers cette extraction d’or, tout ce que nos parents ont cultivés, les cultures maraîchères, et autres ont été détruites par l'eau incolore. Depuis lors, les parents ne peuvent plus à aller aux champs à cause de la pollution de l'eau au niveau du « Baya ». Nous avons informé le préfet de cette situation. Nous avons eu des rencontres et insisté auprès d'autres structures compétentes. Ce qui nous a choqué et malgré nos plaintes, l'administration n'a daigné dépêcher personne pour venir s’enquérir de la situation sur le terrain. C'est pourquoi nous avons créé le collectif des 11 villages impactés pour faire entendre notre voix », a justifié ce dernier.
Nous apprenons que depuis son implantation dans le département de Ouellé la société SOMINA SARL, a créé plusieurs emplois directs et indirects permettant à la jeunesse du département de se prendre en charge.
Donatien Kautcha, Abidjan
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