Côte d'Ivoire : Effondrements des bâtiments, contrôles de constructions, démolitions, voilà les chiffres qui expliquent tout
Bruno Koné à Cocody Angré Château (Ph KOACI)
L’incivisme, le non-respect des règles et la non-application de la loi en matière de construction engendrent malheureusement des drames regrettables à Abidjan.
Après Cocody-Angré, Marcory Zone 4, un nouvel effondrement partiel d’un immeuble en construction a été signalé le 13 février 2023 à Treichville avenue 9, rue 20.
Les principes élémentaires en matière de construction exigent au maître d’ouvrage d’avoir un permis de construire, de recourir à un architecte, de recourir à un bureau de contrôle pour les constructions au-delà de R+2, d’avoir une assurance chantier et un panneau du permis de construire qui affiche les informations sur le chantier. Tous ces éléments étant obligatoires, force est de constater qu’il se trouve qu’environ 80 % des constructions à Abidjan ne respectent pas ces éléments de base.
En visite sur le lieu de l’effondrement d’un immeuble à Cocody Angré Château, le vendredi 10 février 2023, le Ministre Bruno Koné, solidaire aux familles des victimes, a fait savoir qu’il n’est matériellement pas possible d’avoir des agents contrôleurs sur tous les chantiers de construction dans la ville d’Abidjan.
Tout en précisant que ce sont plus de 30 mille constructions qui sont en cours dans la ville d’Abidjan, Bruno Koné a indiqué que quels que soient les efforts de son département ministériel, il ne sera pas possible pour les agents-contrôleurs d’être présents sur tous les chantiers.
« La parade pour avoir des maisons stables et sécurisées, c’est de demander à chacun des maîtres d’ouvrage, puisque c’est lui qui décide de construire et finance la construction, de prendre les précautions minimales », a indiqué le Ministre Bruno Koné. Ces précautions sont, entre autres, pour le maître d’ouvrage maître d’ouvrage d’avoir un permis de construire, de recourir à un architecte, de recourir à un bureau de contrôle pour les constructions au-delà de R+2, avoir une assurance chantier.
Le ministère de la construction, du logement et de l’urbanisme, dont le contrôle ne se limite qu’à un contrôle administratif, le contrôle technique étant à la charge du maître d’ouvrage ou le propriétaire qui doit se payer les services d’un bureau d’études, est le premier indexé alors qu’en cas d’effondrements, c’est la responsabilité du maître d’ouvrage (le propriétaire Ndlr) qui est engagée à 100 %.
Devant la multiplication des cas de non-respect des règles en matière de construction des maîtres d’ouvrage, le Ministre Bruno Koné a fait savoir que les actions de sensibilisation vont se poursuivre, mais aussi, les actions de sanction vont continuer.
Faut-il préciser qu’en 2020, le nombre de chantiers contrôlés par les services du MCLU est passé de 2 726 contrôles effectués, à 9 867 en 2021 pour atteindre le nombre de 14 190 contrôles déjà réalisés en 2022.
Les programmes immobiliers ont quant à eux connu un renforcement du contrôle dans le Grand Abidjan.
Ainsi, en 2022, le bilan est de 141 programmes immobiliers contrôlés, dont 122 programmes non autorisés. Ce renforcement spécifique du contrôle des agréments a permis la mise en relation des promoteurs immobiliers avec la Commission d’Agrément des Promoteurs et Programmes Immobiliers (CAPPI)
Le contrôle des bâtiments en exploitation (habités) a permis d’identifier 79 bâtiments en exploitation qui présentent des risques d’instabilité. Pour l’ensemble de ces bâtiments, les Maires territorialement compétents ont été invités à faire évacuer et enjoindre les propriétaires de faire réaliser des études de stabilité et de solidité. Des actions mises en œuvre ont ainsi conduit à l’évacuation de huit (08) de ces bâtiments.
Pour lutter contre l’anarchie urbaine, les démolitions de bâtiments non autorisés ont progressé au cours de l’année 2022. Pour preuve, sur l’ensemble du Grand Abidjan, la Brigade a procédé à la démolition de 165 bâtiments contre 51 effectuées en 2021.
L’un des résultats tangibles du renforcement du contrôle, c’est la baisse du nombre de cas d’effondrements qui est passé de 11 cas en 2020 à 02 cas en 2021 et 03 cas dénombrés en 2022.
Parmi ces trois (03) effondrements, figure un bâtiment qui était en exploitation depuis une dizaine d’années.
Le Ministère de la construction, du logement et de l’urbanisme a multiplié par presque sept (7) les contrôles de construction en recrutant des contrôleurs qualifiés qui ont été dotés de 10 fois plus de moyens de mobilités en voitures comme à moto.
Jean Chrésus, Abidjan
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Voilà la réalité ! L'incivisme des populations. Je dis il faut SÉVIR, SÉVIR et encore SÉVIR.... Chacun a sa partition à jouer dans un pays. Les nègres en particulier sont toujours prêts à la fraude et légèreté mais les premiers à se plaindre. Même quand ils vont vivre en occident, c'est pareil ces comportements. Dans aucun pays du monde, le gouvernement ne peut avoir un agent à tous les carrefours et toutes les ruelles. Quand la loi est implémentée chaque citoyen ou opérateur a le devoir d'y adhérer. Juste un observateur de passage...
Tu dois probablement asperger ta salade avec l'urine du Pharaon d'Abidjan.
Mdrrrrrr! Eh oui !! Frère/soeur @srika blah, tu découvres chez cet ignare et éternel abriti juste au dessus que le PhD en économie de sindou et le rdr ne sont jamais responsables de leurs propres échecs. Par contre, les réussites, c'est toujours de leur fait. Naturellement, ce plouc fait ce qu'il sait faire le mieux : recourir à des comparaisons stupides. Mdrrrrr
Nouvelle formule pour degager sa responsabilite. Anyway pourvu que ca s arrete, vous savez pertinement quoi faire pour
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