Des participants à la rencontre à Monrovia (ph)

Le gouvernement libérien sollicite le soutien et la coopération de la Côte d'Ivoire pour trouver une solution pour mettre fin à l'entrée et à l'installation illégales des étrangers sans papiers soupçonnés être des burkinabés dans les communautés limitrophes le long des frontières ivoiro-libériennes.

La demande du gouvernement libérien a été rendue publique par le ministre libérien de l'Intérieur, Varney A. Sirleaf, le lundi 06 février 2023 à Monrovia lors d'une réunion de contact entre les structures en charge de la gestion des frontières. La rencontre a réuni une délégation du service d'immigration de la Côte d'Ivoire et du Libéria, l'Autorité foncière du Libéria et les ministères des Affaires étrangères et de la Justice du Liberia.

Requête de Monrovia

Selon un communiqué issu par le ministère libérien de l'Intérieur, la réunion de prise de contact vise à élaborer un plan stratégique et opérationnel relatif aux frontières terrestres et maritimes entre les deux pays ; en tenant compte des allégations d'exploitation minière illégale, de piraterie maritime, de déforestation, de destruction de la biodiversité transfrontalière et de conflits sur les voies navigables transfrontalières, entre autres.

Pour la demande formulée par Monrovia, le ministre Sirleaf a fait savoir que « nous travaillons actuellement sur une stratégie face à ce problème, mais cela nécessitera la coopération et le soutien de la Côte d'Ivoire sur les frontières longues et poreuses entre les deux pays. Nous voulons travailler avec vous et nous invitions les autorités du Burkina Faso à s’associer à l’initiative parce que nous n'avons pas de frontière commune avec leur pays, mais avec la Côte d'Ivoire ».

Disponibilité d’Abidjan

Pour sa part, le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d'Ivoire et chef de la délégation au Libéria, Konaté Diakalidia, a déclaré que le gouvernement ivoirien est prêt à travailler avec le gouvernement libérien dans l'intérêt de la sécurité, de la paix et du développement.

Diakalidia a assuré que « La frontière entre le Libéria et la Côte d'Ivoire doit être une zone de paix, de développement, d'intégration et de sécurité et de compréhension pour le bien-être de nos populations ». Il a rappelé que la Commission nationale des frontières de Côte d'Ivoire travaille avec le Ghana, la Guinée, le Mali et le Burkina depuis sa création. en 2021.

Pour un meilleur suivi du projet, des techniciens supérieurs des autorités compétentes des deux pays vont collaborer conjointement en tenant compte de l'expérience de la Côte d'Ivoire dans le développement de stratégies similaires avec le Burkina Faso, la Guinée, le Ghana et le Mali.

Soulignons qu’avant la rencontre entre des autorités ivoiriennes et libériennes à Monrovia, des rapports crédibles ont état d'activités minières, forestières, agricoles et commerciales illicites, notamment l’accaparement de terres du côté libérien sur la frontière à Grand Gedeh, dans le comté de Maryland et dans d'autres communautés.

Rappelant les rôles des anciens Présidents William Tubman du Libéria et Félix Houphouët Boigny de la Côte d'Ivoire lors de la création de l'Union du fleuve Mano (MRU), Monrovia a relevé qu'il est impératif que les deux pays s'entraident pour maintenir l'harmonie et la coexistence dans les communautés limitrophes.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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