Kenya : Travail forcé présumé, un tribunal autorise la plainte d'un ancien modérateur contre Facebook
Meta (ph)-
Un tribunal du travail au Kenya a décidé lundi que Meta, la société mère de Facebook, pouvait être poursuivie dans ce pays d'Afrique de l'Est après qu'un ancien modérateur de contenu a déposé une plainte contre elle, alléguant de mauvaises conditions de travail.
Meta, maison mère de Facebook, a échoué dans sa tentative de faire de faire annuler des poursuites engagées par un ancien employé d'un sous-contractant au sujet des conditions de travail.
La plainte a été déposée par un ancien modérateur de contenus qui travaillait pour Sama, un sous-contractant de Meta chargé d'examiner les messages publiés sur Facebook.
D'après le plaignant, le personnel basé au Kenya travaille dans des conditions inhumaines, évoquant du travail forcé, des salaires aléatoires et l'absence de droit de représentation syndicale.
Dans sa tentative d'annuler cette affaire, Meta avait fait valoir que le tribunal du travail n'était pas compétent car le groupe américain n'est pas basé au Kenya et n'y a aucune activité. Mais le juge de la Haute cour Jacob Gakeri a rejeté cette requête.
"Ma décision est que les deuxième et troisième accusés ne doivent pas être retirés des procédures", a annoncé M. Gakeri, faisant référence à Meta Platforms et à sa filiale Meta Platforms Ireland qui constituent des parties à part entière.
Meta n'était pas disponible dans l'immédiat pour commenter cette décision.
La société américaine a déjà fait l'objet de poursuites pour modération de contenu.
En 2021, un juge californien a approuvé un règlement de 85 millions de dollars entre Facebook et plus de 10 000 modérateurs de contenu qui avaient accusé l'entreprise de ne pas les avoir protégés des blessures psychologiques résultant de leur exposition à des images graphiques et violentes.
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