Dans un rapport rendu public ce vendredi 27 janvier, l'organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW), indique notamment que le meurtre odieux de Martinez Zogo, "envoie un message effrayant à tous les autres journalistes du Cameroun".

Au Cameroun, Human Rights Watch a publié son rapport ce 27 janvier sur le meurtre du journaliste Martinez Zogo dont le corps en état de décomposition avancée a été découvert le dimanche 22 janvier dernier dans une banlieue de Yaoundé.

Depuis, le pouvoir a promis une enquête pour faire toute la lumière sur cette disparition.

Mais, une semaine après la découverte du corps, aucun suspect n'a encore été inquiété et des journalistes, doutent de l'aboutissement de cette enquête dans un pays où les résultats d'enquêtes sur les meurtres sont très rarement rendus publics.

Les chercheurs d'Human Rights Watch estiment que

Martinez Zogo, était un "éminent journaliste d’investigation". 

"Martinez Zogo était un journaliste qui prenait de grands risques pour faire éclater la vérité sur la corruption", a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l'Afrique centrale d'HRW.

HRW soutient que les auteurs du meurtre de animateur de l'émission "embouteillage" doivent être traduits en justice au terme d'une enquête rapide.

Et, qu'une enquête "efficace et transparente" est nécessaire.

Les exactions contre les journalistes ont explosé ces dernières années au Cameroun.

De Jules Koum Koum mort tragiquement dans un accident impliquant un camion contre son véhicule alors qu'il enquêtait sur la fortune de l'ex-ministre de la défense Edgar Alain Mebe Ngo'o (aujourd'hui incarcéré pour malversations financières), en passant par Bibi Ngota mort en détention, Ahmed Abba incarcéré pour avoir fait son travail, à Samuel Wazizi, ou encore Boris Bertold, Michel Biem Tong, J.P Remy Ngono et bien d'autres contraints à l'exil, les violences commises sur les journalistes Camerounais perdurent et les auteurs ne sont jamais inquiétés.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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Martinez Zogo,