Afrique-France : le Gal Bruno Clément-Bollée (ancien commandant de la Force Licorne) : « Fini, l'Afrique dominée, place à l'Afrique souveraine »
Le Gal Clément-Bollée et Choi de l’ex-Onuci à Abidjan (archive)
Les dernières évolutions des relations entre la France et l’Afrique notamment avec l’armée française qui est devenue indésirable dans certains, font réagir le général de corps d’armée Bruno Clément-Bollée.
Dans une tribune ce jeudi dans le Journal « Le Monde » , l’ancien les troupes françaises en Côte d’Ivoire et la force interarmées de l’opération Licorne (2007-2008) soutient que, la France, et plus généralement l’Occident doivent prendre conscience que la situation en Afrique a changé, et que l’époque où leurs méthodes et leurs projets prévalaient est déjà révolue.
Pour ce dernier, un changement d’approche est impératif avant de marteler : « « Fini, l’Afrique dominée, place à l’Afrique souveraine et son message : l’Afrique aux Africains ! »
Ci-dessous de larges extraits de la tribune du général de corps d’armée Bruno Clément-Bollée...
« Il y a quatre ans, j’expliquais dans les colonnes de ce journal qu’en Afrique, des signes montraient clairement que nous changions d’époque et qu’il serait de notre intérêt d’en tenir compte sous peine d’y rencontrer de sérieuses difficultés. Décalée, notre approche exaspérait nos partenaires africains, qui finiraient par recourir à d’autres solutions. Bref, nous n’étions pas incontournables ; or l’intérêt partagé nous commandait de rester présents. Je recommandais de revisiter notre regard, notre rapport à l’autre, nos modes d’action et l’image que nous projetions sur le continent. Depuis, sur le terrain, les événements se précipitent, et ne m’ont hélas pas donné tort.
« L’Afrique aux Africains », si je pressentais à l’époque l’importance du message, j’étais loin d’en mesurer alors toute sa profondeur. Elle est colossale ! Sur le plan historique, nous sommes tout simplement en train de changer d’époque, passant d’une Afrique dominée à une Afrique souveraine. Cela se déroule sous nos yeux, mais peu le comprennent : nous refermons en ce moment une très longue période, démarrée avec la colonisation, de domination marquée et ininterrompue du continent par des acteurs extérieurs.
Trois phases ponctuent cette période de l’Afrique dominée. La colonisation d’abord, période relativement courte – à peine soixante années –, mais aux effets très lourds. L’histoire africaine est confisquée ; le continent n’est plus maître de son destin, sommé d’intégrer l’histoire des colonisateurs. L’Afrique des empires et des royaumes est effacée au profit d’une organisation méthodique et rationnelle imposée de l’extérieur et gérée par les nouveaux occupants. Premier traumatisme, majeur.
Lors des indépendances, l’Afrique doit intégrer deux notions fortes éloignées des réalités prévalant avant la colonisation : une organisation sous forme d’Etat et la mise en place de frontières formelles. De plus, à la même époque, la planète fait l’expérience de la guerre froide, placée sous l’étrange et terrible équilibre de la terreur imposé par les deux grands. L’Afrique indépendante éprouve alors une sous-traitance de cette guerre où les grands s’affrontent par pays africains interposés. Une fois encore, l’Afrique vit l’histoire des autres sur son propre sol. Deuxième traumatisme, cuisant.
A la fin de la guerre froide, en 1990, l’Afrique récupère son destin, enfin. Mais dans un monde de plus en plus interdépendant, des conditions contraignantes lui sont d’emblée signifiées quant aux aides à son développement. A La Baule [lors du 16e sommet franco-africain], les pays apprennent qu’ils ne seront aidés qu’à l’aune du degré de démocratie qu’ils auront intégré dans leur système politique. A bon entendeur, salut ! Le monde et ses règles sont encore pensés et imposés par l’Occident. Troisième traumatisme, humiliant... »
Donatien Kautcha, Abidjan
Infos à la une
Nombreux sont ceux encore sous l’emprise du passe. Un terrorisme galopant de 2011 date des révolutions de ce qui fut appelé « le printemps Arabe » à nos jours. Les peuples Africains réclament un mieux-être. Le droit à l’éducation, la sante, a un travail, une rémunération juste du fruit de leur labeur, a une justice impartiale et des dirigeants qu’eux même se seront choisis (pas de bougres qui s’imposent par les armes ou qui sont imposés par certains à 7000 kms qui estiment qu ils ont le profil). Le sentiment anti-Français ou poussée Russe c est selon ne répond qu’a la soif d’un lendemain meilleur, avec des approches nouvelles. Pour parapher Lumumba, les peuples Africains veulent écrire leur histoire à partir d’Abidjan, Bamako, N Ndjamena, Lagos, Lome…. Non pas avoir à recourir tout le temps a Paris, Londres , New York, Washington, Moscou pour trouver des solutions à leurs problèmes fatiguer qu ils sont du paternalisme , de la condescendance et du manque de respect
Merci là-bas !!
Ce sont seulement des nigauds qui font du bruit avec leurs petites émotions saupoudrées de leur extrémisme. Sinon, la souveraineté de tout état intimement liée à son indépendance économique et financière. Ces deux dernières décennies dans bien de partie du continent les PIB par tête ont connu une progression soutenue. Voici la vraie cause que certains opportunistes panafri-con-istes ou bidasses crasseux voyous ont saisi et pris en otage. Sinon, même la grande Allemagne, a des bases militaires étrangères sur son sol. Est-ce à dire qu'elle n'est pas souveraine ? Évitons les amalgames et focalisons-nous sur tout ce qui fait avancer les conditions de vie de nos populations... Tout est économique. Sans cela tout est un leurre.... Juste un observateur de passage...
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire