Cameroun : Assassinat du journaliste Martinez Zogo, le scénario macabre révélé par l'autopsie et des enregistrements vidéos
Chapelle ardente érigée par les journalistes lundi à Yaoundé (ph)
Plusieurs médias ont eu accès à l'autopsie pratiquée par les médecins sur le corps de
Martinez Zogo.
Et, aux vidéos de la police. Il a subi un véritable enfer avant sa mort.
Le journaliste de 51 ans
a été arrêté devant le portail d'une gendarmerie où il tentait de se réfugier par ce qu'il était poursuivi par un commando d'hommes en cagoules.
Il tente de se réfugier dans une gendarmerie mais il trouve le portail fermé.
Il émet donc des cris de détresse.
"Sauvez-moi, sauvez-moi ils veulent me tuer", lance-t-il selon de nombreux témoins.
Ses nombreux appels à l'aide sont vains.
Aucun gendarme ne vole à son secours
Le journaliste est neutralisé au moyen d'un teaser et est électrocuté.
Il est ensuite transporté de force dans le véhicule de marque Toyota Prado de couleur noire occupé par ses 4 bourreaux.
Le véhicule va démarrer aussi rapidement.
Le corps du présentateur de5 l'émission "Embouteillages", a été retrouvé à Obogo 3 une banlieue presqu' inhabitée de Yaoundé en état de décomposition avancée.
L'autopsie révèle le pied gauche cassé.
Des doigts et la langue sectionnés.
L'autopsie révèle une mort atroce par strangulation.
Ses bourreaux lui ont fait avaler ses excréments.
Son intimité a été violée.
Une vraie torture.
"Le journaliste a été tué le soir de son enlèvement", explique Xavier Messe directeur de publication du journal Calame.
"Son corps en état de décomposition n'a pas été enterré. Mais, laissé au vu de tous, comme pour lancer un message aux journalistes", avise un autre confrère.
Mobilisation
Lundi, des centaines d'employés de médias se sont rendus à la radio Amplitude FM où une chapelle ardente a été érigée.
Une délégation a ensuite été reçue par René Emmanuel Sadi le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement.
Ce dernier a rassuré les journalistes que tout sera mis en œuvre pour rattraper les auteurs du crime odieux et qu'ils seront traduits devant la justice.
Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que les enquêtes étaient suffisamment avancées.
Selon René Emmanuel Sadi, il ne s'agit pas d'un "crime d'État mais d'un règlement de comptes".
Une vidéo de la police montrant le véhicule du journaliste poursuivi par ses bourreaux a été publiée sur les réseaux sociaux.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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