Côte d'Ivoire : Bouaké, sorti de prison, un ex-combattant plaide pour la libération de ses camarades et révèle avoir été « contacté pour déstabiliser le pays...»
Diakité Aboudou entre ses collègues ex-combattants au corridor Sud de Bouaké (ph KOACI)
Venus des villes de Dabakala, Tafiré, Niakara, Ouangolo, Yamoussoukro, Vavoua, Ferké et Man, plusieurs délégations des anciens combattants des forces armées des forces nouvelles, se sont retrouvés ce jeudi 12 janvier 2023 au corridor Sud de Bouaké pour souhaiter la bienvenue dans la capitale du Gbêkê à leur président Diakité Aboudou, fraîchement libéré de la Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA), a constaté KOACI sur place. Après quatre ans d'incarcération, Diakité Aboudou, qui avait été reconnu coupable de trouble à l'ordre public le 28 décembre 2018 suite à une revendication, s'est dit heureux de retrouver ses anciens compagnons d'armes.
« Je remercie tous mes collègues qui sont venus m'accueillir au corridor Sud de Bouaké ce jeudi après ma libération de la MACA le 28 décembre 2022. Aujourd'hui là, nous ne sommes pas des ennemis du pouvoir. Il faudrait que le président Alassane Ouattara le sache. Aujourd'hui si nous sommes abandonnés, qu'allons-nous faire ? Après les trois élections présidentielles, nous sommes dans la souffrance (...) Nous demandons au président Alassane Ouattara de jeter un regard sur nos problèmes qui demeurent, la revendication des 18 millions fcfa pour chacun des 6877 ex-combattants. J'estime que régler cela à l'amiable, ne causerait pas de problème...» a fait savoir Diakité Aboudou, président des ex-combattants de Côte d'Ivoire.
L'ex-détenu, saluant la libération des 49 soldats emprisonnés au Mali, à par la suite plaidé auprès du chef de l'exécutif ivoirien pour la remise en liberté de certains de ses collègues et frères qui seraient toujours incarcérés à la MACA. Il cite notamment le Commandant "Fonllon", Coulibaly Sindou d'Abobo, Sory Kaba, Bauer, Ouattara Diablo et bien d'autres.
Outre cette sollicitation adressée au président Ouattara, le premier responsable des ex-combattants, a révélé que lui et ses compagnons seraient la cible de recruteurs aux sombres desseins. « Que le président se tourne urgemment sur notre problème, car nous avions l'un des nôtres qui se nomme Traoré Hamed, délégué de Béoumi, il est allé au Burkina Faso pour croiser les Djihadistes. Là-bas, il a reçu de l'argent et il est revenu recruter des jeunes à Béoumi pour les envoyer combattre au Burkina. Au combat, nous avons appris qu'il a été tué par les militaires burkinabè (...)
Il faut que je le dise haut et fort pour que le président songe à nos problèmes. L'heure est grave. On nous contacte. Moi-même, j'ai été contacté plusieurs fois. Il y a des gens qui sont prêts à payer notre argent. Des personnes d'ici (Côte d'Ivoire, Ndlr), pour déstabiliser le pays. Nous, on ne veut pas s'engager dans ça... » a révélé Diakité Aboudou qui avait à ses côtés Koné Soilifo, délégué de Dabakala, Sylla Salim délégué de Yamoussoukro, par ailleurs chef des dozos de la capitale politique du pays et plusieurs ex-combattants.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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Ça t'a loupé... Si c'était sous le régime du sanguinaire tueur de sang froid koudou toi tu serais une statistique aujourd'hui. Aujourd'hui, Ouattara, le démocrate et respectueux de la vie humaine met seulement en prison... Je dis, ça t'a loupé... Va recommencer... On observe...
Wattra devra donner 18 millions à chacun des ivoiriens de ce pays. Oubien il le paie de sa propre poche. Je pense qu'il a assez d'argent pour le faire. C'est pour lui que Soro vous a recruté. Ce gueulard d'un autre nom. Wattra Wattra ta bouche tordu hein
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