L’amant frustré et désabusé (DR) 

 Une histoire d’amour entre deux tourtereaux qui a tourné au vinaigre donnant place au chantage, menaces et harcèlement avant que l’affaire se retrouve devant les agents de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC).  

Selon les faits rapportés par la PLCC, il s’agit d’une jeune dame entrepreneur qui effectue plusieurs appels téléphoniques en raison de ses activités.

Au cours de l’un de ses appels, elle contacte par erreur un inconnu. Elle s’excuse et met fin à l’appel. Celui-ci rappelle, car tombé sous le charme de cette dame à la voix suave. Il lui fait alors la proposition de garder le contact en vue de devenir amis. Chose qu’elle accepte.

Plusieurs jours passent, d’inconnus, ils deviennent amis suite aux appels et messages qu’ils s’échangent. Ne pouvant plus cacher le sentiment amoureux qu’il ressent pour GFM, BGU, l’inconnu qui est à présent un ami, propose un rendez-vous à GFM. Ce sera la première rencontre. Il en profite pour lui faire part de ses sentiments.

Tout se passe comme prévu, GFM est aussi amoureuse. C’est le début d’une histoire d’amour. Les deux tourtereaux se voient fréquemment et entretiennent des rapports intimes qu’ils enregistrent sous format vidéo, afin d’avoir des souvenirs. La relation est au beau fixe jusqu’à ce qu’un événement inattendu se produise.

En effet, BGU reçoit un appel. La personne au bout du fil lui fait savoir qu’il est le conjoint de GFM, avec qui il a deux (2) enfants. Selon les dires de GFM, il serait un prétendant qui la harcèle. Alors, il exige que cela prenne fin.

BGU s’offusque et affirme qu’il est plutôt son petit ami. Pour attester ses dires, il lui transmet toutes les preuves numériques (captures de conversation, vidéos d’ébats, etc.) en sa possession.

Il décide par la suite de contacter GFM, pour comprendre ce qui se passe mais, en vain.

En colère, il lui envoie des messages de menaces, selon lesquels il publierait les images et vidéos de sa nudité sur les réseaux sociaux. Il ajoute qu’il irait même voir un mystique pour des rituels. 

Prise de peur, GFM contacte la page de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC). Elle est assistée et orientée vers les bureaux de la PLCC. Elle s’y rend et porte plainte.

Les investigations menées par la PLCC avec la collaboration du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) ont permis d’interpeller BGU. Il reconnaît les faits qui lui sont reprochés sans difficulté, lors de son interrogatoire.

 Il avoue avoir agi sous l’effet de la colère, car en plus des appels sans réponse, GFM lui aurait proféré des injures par texto. Il s’est senti frustré. Il poursuit en déclarant qu’il n’avait pas l’intention de publier sa nudité ou de lui nuire. Il la menaçait dans l’objectif d’avoir un rendez-vous pour arranger les choses parce qu’il l’aimait toujours. Il dit n’avoir pas mesuré la gravité de ses actes, et finit par s’excuser.

Suspecté d’atteinte à la dignité humaine, harcèlement et chantage au moyen d’un système d’information, BGU a été conduit devant le parquet afin de répondre de son acte.

Donatien Kautcha, Abidjan