Côte d'Ivoire : L'annexe fiscale 2023 est entrée en vigueur depuis lundi, le secteur informel qui compte 40% du PIB dans le viseur de la DGI
Le DG des Impôts Ouattara Sié Abou et son adjoint Cissé Aboubakary ce mardi à Abidjan (Ph KOACI)
Le Directeur Général des Imports (DGI), Ouattara Abou Sié, a présenté ce mardi 10 janvier 2023 à Abidjan, les principales dispositions de l’annexe fiscale à la loi des finances No 2022-974 du 20 décembre 2022, portant Budget de l’Etat pour l’année 2023 et qui est entrée en vigueur le lundi 09 janvier 2023, a constaté sur place KOACI.
D’entrée, le premier responsable de cette régie financière de l’Etat, a relevé que l’annexe fiscale 2023 comporte moins de chapitres (Ndrl 18) qui s’étendent sur trois grandes parties dont les mesures de rationalisation du dispositif fiscal.
M. Ouattara Sié Abou a expliqué que l’annexe fiscale 2023 a été adopté dans un contexte lié à la poursuite de la pandémie du Covid-19 et ses répercussions sur les entreprises et les populations, sans oublier la crise mondiale avec la guerre en Ukraine.
« L’objectif de l’annexe fiscale 2023 vise à maintenir le rythme de croissance de la Côte d’Ivoire à 7% et conforme aux orientations du Gouvernement à travers le Plan National de Développement (PND) 2022-2025 et l’environnement communautaire de l’UEMOA, CEDEAO et l’Union Africaine », a expliqué M. Abou Sié.
Selon ce dernier, cette annexe fiscale va permettre à l’Etat ivoirien de financer le développement du pays et à renforcer la compétitivité des entreprises ivoiriennes.
Le Directeur Général des Imports (DGI) a fait savoir également que l’annexe fiscale 2023 vise le secteur informel qui compte 40% du Produit Intérieur Brut (PIB) de la Côte d’Ivoire.
Il a souligné que c’est une fiscalité à taux modéré pour l’élargissement de l’assiette fiscale. « La Côte d’Ivoire a fait le choix de la pression fiscale par l’élargissement de l’assiette fiscale », a précisé M. Ouattara, avant de révéler.
« 20.000 milliards de dollars sur 40.000 milliards de dollars dans le secteur informel échappent aux impôts. On cherche 0,5 % par an du PIB (Ndrl 200 milliards de FCFA) dans ce secteur qui aura une incidence sur le Budget de l’Etat et cela permettra d’augmenter le taux de pression fiscale. »
Donatien Kautcha, Abidjan
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire