Bénin : Législatives , Patrice Talon prêt à discuter avec l'opposition s'il perdait la majorité au Parlement
Patrice Talon vote dimanche
Sept partis politiques dont trois de l'opposition ont pris part aux législatives, dimanche, une première sous l'ère Patrice Talon.
Sans grande affluence, mais dans le calme, les Béninois ont voté dimanche pour élire leurs 109 députés, dont au moins 24 femmes, comme exige le code électoral.
Le scrutin a été marqué par le retour de l'opposition, une première après quatre ans d'absence.
Sept partis de l'opposition étaient en lice. Du côté de la majorité au pouvoir, on le ‘’Bloc Républicain’’, ‘’l’Union Progressiste le Renouveau’’, ‘’l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau’’ et le ‘’Mouvement des Élites Engagées pour l'Émancipation du Bénin’’.
Les partis, ‘’Forces Cauris pour un Bénin Emergent’’, ‘’Mouvement Populaire de Libération’’ et « Les démocrates » représentent l’opposition à ces élections législatives.
Après son vote et face à la presse, le Chef de l'État s'est réjoui du bon déroulement du scrutin sur toute l'étendue du territoire national et que le Bénin soit en train de tourner les mauvaises pages de son histoire, alors plusieurs opposants restent emprisonnés ou en exil.
Lors des législatives d'avril 2019, aucun des partis d'opposition n'avait été autorisé à présenter de listes, et à l'issue des municipales d'avril 2020, boycottées par une partie des opposants, seuls six maires dissidents ont été élus.
Seuls les partis qui recueilleront plus de 10 % des suffrages se répartiront les 109 sièges de l’Assemblée nationale (83 auparavant).
« Nous espérons obtenir au moins 70 députés », a fait savoir Saliou Akadiri, vice-président des Démocrates, qui a fait de la libération des « prisonniers politiques » la priorité de son programme.
Interrogé lors d'une émission sur l'éventualité que l'opposition puisse avoir la majorité parlementaire, le Porte-parole du gouvernement, Léandre Houngbédji a fait savoir que le Président Talon, en homme de dialogue, opterait pour cette option.
"Donc si demain, le Président devait avoir affaire à une assemblée franchement hostile à sa politique parce que dominée par des élus de l'opposition, il discuterait avec eux pour la continuer" a-t-il déclaré. Le Président fera du dialogue avec les députés une arme pour continuer d'appliquer la thérapie au cas où il perdrait la majorité à l'assemblée.
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