Burkina Faso : Le gouvernement condamne des appels à s'en prendre à des journalistes
Sinon Mohamed, un des leaders du collectif (pH)
Le gouvernement du Burkina Faso a condamné à travers un communiqué signé du ministre de la communication et porte-parole, Jean Emmanuel Ouedraogo, des appels à s’en prendre physiquement à des journalistes à travers des audios sur les réseaux sociaux.
«De nombreux citoyens burkinabè, singulièrement des journalistes sont régulièrement pris à partie, notamment sur les réseaux sociaux pour des prises de positions ou des informations diffusées sur des sujets d’actualité nationale», fait remarquer le ministre Ouedraogo.
«Le Gouvernement s’inquiète de la surenchère verbale et des dérives de langage observées dans l’espace public allant de l’appel à la violence physique, au saccage des biens jusqu’au meurtre des personnes. Les derniers cas en date se rapportent aux journalistes Lamine Traoré du Groupe Oméga Médias et Newton Ahmed Barry visés par de violents propos relayés sur les réseaux sociaux.», a-t-il ajouté.
Et d’assurer que «le Gouvernement condamne fermement et sans ambiguïté de tels propos qui font le lit de l’intolérance et de la désunion. Il appelle les auteurs à se ressaisir et l’opinion publique à se démarquer de tels agissements qui compromettent la cohésion sociale et notre vivre-ensemble».
En tout état de cause, a poursuivi le porte-parole, le gouvernement burkinabé entend « assumer pleinement ses responsabilités et rassure que toutes les dispositions utiles sont prises pour garantir la liberté de presse et d’opinion ainsi que la sécurité des biens et des personnes».
M. Ouedraogo a alors «invité les populations à toujours privilégier un dialogue constructif et à faire confiance aux institutions de la Transition qui demeurent engagées pour le règlement de tout différend par voie de droit».
En rappel, dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, Mohamed Sinon, responsable du Collectif des Leaders Panafricains, a appelé à visage découvert à s’en prendre physiquement aux journalistes Newton Ahmed Barry et le fondateur de Oméga Médias , qu’ils accusent d’être des complices de terroristes, pour leur prise de position notamment sur la suspension de RFI.
Ce lundi, des jeunes se sont énergiquement opposés à l'arrestation du sieur Mohamed Sinon. Son arrestation n'a donc pas eu lieu et l’unité de police déployée du sursoir à son interpellation.
Boa, Ouagadougou
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