Côte d'Ivoire : Bouaké, des agents municipaux permanents crient à l'injustice et réclament un audit à la mairie
Le Collectif des Syndicats de la Mairie de Bouaké au cours du point de presse (ph KOACI)
Le Collectif des Syndicats de la Mairie de Bouaké (MODDAMCI, SYNAPECO-CI, SYNAPECODI), a organisé un point de presse ce mardi 29 novembre 2022 pour dit-il, décrier « une injustice dont sont victimes les agents permanents de la mairie ».
Selon leur porte parole monsieur Atté N'Bouaffou Arsène, « Le Maire de Bouaké a décidé d’opérer dans le budget 2023, une application dite partielle du déblocage des avancements des agents permanents qui nous a été accordé par le télégramme officiel n°142/MIS/DGDDL/DPCT/SDPCT du Ministre de l’Intérieur en date du 11 avril 2018.» Poursuivant, il explique que « Le Maire lui-même, ni l'ensemble des conseillers ne savent pas comment se fera ce déblocage partiel car même aux réunions de la Municipalité et du Conseil Municipal, le Directeur des Services Administratifs (DSA) n’a exposé que sur la note de présentation du cadre organique et non sur le cadre organique lui-même. En d’autres termes, seul le Directeur des Services Administratifs (DSA) a connaissance de ce cadre organique et donc lui seul, sait en quoi cela va consister ».
Eu égard à cette situation, le Collectif des Syndicats de la Mairie de Bouaké, exige une enquête au sein de leur maison, la mairie. « Nous réclamons de la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local (DGDDL), un audit du personnel de la Mairie de Bouaké » car « Le nombre d’agents permanents a évolué de façon décroissante, faisant chuter du même coup la masse salariale correspondante, tandis que le nombre des contractuels et leur masse salariale n’ont cessé de croître ;
La mission de la DGDDL n’a pu consulté que 442 dossiers d’agents permanents sur 596. On constate donc que 154 postes vacants étaient budgétisés. En d’autres termes, la masse salariale est exagérément élevée par de possible agents fictifs; La mauvaise gestion administrative est pointée du doigt par la mission comme principale cause des erreurs de classification et d’injustice dans le traitement salarial. Enfin, le nombre d’agents contractuels ne devrait pas dépasser 120 pour une masse salariale de 200 000 000 FCFA.» martèle le Collectif qui ajoute que « Tout le problème de la Mairie de Bouaké vient du non-respect des règles en vigueur en Côte d’Ivoire ».
Fort de cette remarque, le Collectif propose comme solution, la prise en compte totale du déblocage des avancements et du recrutement des contractuels.
Ne se sentant pas « les privilégiés aux yeux de la mairie, du Secrétaire Général et surtout du DSA », le Collectif des Syndicats de la Mairie de Bouaké, implore le Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, le Ministre de l’Intérieur le Général Vagondo Diomandé et le Directeur Général de la Décentralisation, le Docteur Yapi Fidèl à l'effet de trouver une suite favorable à cette situation.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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