Côte d'Ivoire : Bouaké, « victimes de tracasseries », les taxis communaux en grève, joie chez des moto-taxis
Une voie de Bouaké sans un taxi communal (ph KOACI)
Les chauffeurs des taxis communaux de la capitale de la région de Gbêkê, ont garé leur véhicule ce mardi 29 novembre 2022, comme constaté par KOACI sur place. Sur les différentes artères de la ville, rares sont les taxis de couleur orange visibles. Les quelques uns qui circulent sur la route, prennent le soin d'allumer les feux de détresse.
Selon Djakaridja, un chauffeur de taxi rencontré, l'arrêt de travail de ce mardi, serait la conséquence de plusieurs difficultés rencontrées sur les routes avec différentes entités.
« On est victimes de toutes sortes de tracasseries. Que ce soit au niveau des forces de l'ordre comme des syndicats, personnes ne nous laisse tranquille. Il y'a aussi la concurrence déloyale qui est faite par les taxi-motos et trois roues. Avec tout ça, on ne peut pas s'en sortir au niveau de la recette...» a-t-il déploré avant d'inviter le gouvernement à jeter un regard dans le milieu du transport urbain à Bouaké.
Contrairement aux chauffeurs de taxi communaux en grève, les conducteurs de moto-taxi sont en joie. Ces derniers pas concernés par ce mouvement d'humeur, ont pris d'assaut les différentes rues, transportant des clients qui pour certains n'ayant pas le choix, utilisent ce moyen de transport à haut risque, au détriment des bus qui peinent à arriver au bon moment dans les arrêts.
« Si les chauffeurs de taxi là pouvaient prolonger leur grève là même, on sera trop content. Ça nous arrange vraiment...» s'est réjoui Traoré Kassim, un conducteur de moto-taxi. Sentiment partagé par plusieurs de ses compagnons rencontrés.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire